L'application à l'échelle mondiale des règles prévues par la Convention internationale de Hong Kong pour le recyclage sûr et écologiquement rationnel des navires aura des effets positifs significatifs pour l'environnement et pour la sécurité des travailleurs.
La Chine, qui est l'un des principaux pays pratiquant le recyclage des navires, travaille à développer ses installations de recyclage pour s'assurer de leur conformité avec les normes environnementales et relatives à la santé et sécurité des travailleurs prévues par la Convention de Hong Kong.
La Chine a partagé son expérience et ses connaissances avec des représentants du Gouvernement du Bangladesh et de l'industrie du recyclage des navires lors d'un atelier de l'OMI sur le recyclage des navires et la Convention de Hong Kong, qui s'est tenu à Zhoushan (Chine), du 23 au 25 juillet.
Les participants ont pris part à un atelier d'une journée sur la réglementation et les usages en lien avec le recyclage des navires. Par la suite, ils ont visité le site de la Zhoushan Changhong International Ship Recycling Company Limited, une compagnie qui construit, répare et recycle des navires en conformité avec les règles et directives nationales et internationales. Enfin, les participants ont pu voir les installations de traitement, stockage et d'évacuation des déchets lors d'une visite sur le site de la Zhoushan Nahai Solid Waste Central Disposal Company Limited.
L'Administration chinoise de la sécurité maritime (MSA) était l'hôte de l'événement. Cet échange de connaissances s'inscrit dans le cadre du projet de Recyclage sûr et écologiquement rationnel des navires au Bangladesh (SENSREC), qui est mis en œuvre conjointement par l'OMI et le Gouvernement du Bangladesh.
L'atelier était organisé conjointement par l'OMI et la MSA, avec le soutien du China Waterborne Transport Research et d'autres parties prenantes concernées du Gouvernement de la République populaire de Chine.
Il y a un élan grandissant vers la ratification et la mise en œuvre de la Convention de Hong Kong, qui couvre la conception, la construction, l'exploitation, l'entretien et la préparation des navires, de manière à en faciliter le recyclage sûr et écologiquement rationnel, sans compromettre la sécurité et l'efficacité de l'exploitation.
Adoptée en 2009, la Convention de Hong Kong vise à traiter toutes les questions relatives au recyclage des navires, notamment le fait que les navires vendus pour être démolis peuvent contenir des substances dangereuses pour l'environnement, comme l'amiante, des métaux lourds, des hydrocarbures ou des substances qui appauvrissent la couche d'ozone. Elle entrera en vigueur 24 mois après sa ratification par 15 États, soit 40% du tonnage brut de la flotte mondiale des navires de commerce.
En vertu de ce traité, un inventaire des matières potentiellement dangereuses devra être établi pour chaque navire destiné au recyclage. Les chantiers de recyclage de navires devront se doter d'un plan de recyclage du navire qui précisera de quelle manière chaque navire sera recyclé, compte tenu de ses caractéristiques et de son inventaire.
À l'heure actuelle, il y a 13 États contractants à cette Convention, lesquels représentent 29,42% du tonnage de la flotte mondiale des navires de commerce.