La capacité de pays voisins à entretenir de bonnes relations et à travailler de concert est essentielle, particulièrement en cas de déversement d'hydrocarbures transfrontalier. Ainsi, la Namibie et l'Angola ont mené un exercice d'intervention simultané du 6 au 9 août, à Luanda (Angola) et Walvis Bay (Namibie).
Les deux pays sont situés dans une région productrice de pétrole caractérisée par un trafic maritime dense, ce qui se traduit par un risque accru de pollution pour un environnement marin vulnérable.
Puisque les déversements d'hydrocarbures ne connaissent pas les frontières, un déversement dans l'un de ces pays affecterait probablement son voisin également. La coopération régionale est donc cruciale, tant au niveau de la préparation que de l'intervention lors de tels événements. D'ailleurs, la Convention internationale de 1990 sur la préparation, la lutte et la coopération en matière de pollution par les hydrocarbures encourage spécifiquement les initiatives qui favorisent la coopération internationale.
L'exercice visait à tester les liens de communication entre l'Angola et la Namibie, mais aussi à revoir les mécanismes de demande d'assistance et de mobilisation de ressources internationales dans l'éventualité d'un déversement d'hydrocarbures.
L'événement a permis de dresser une liste de recommandations pour les deux pays. Celles-ci formeront la base d'un plan sous-régional d'urgence en cas de déversement d'hydrocarbures.
L'événement était organisé par le ministère des Travaux publics et des Transports de Namibie, par l'intermédiaire de sa Direction générale des affaires maritimes, et par le ministère du Pétrole et des ressources minières de l'Angola. L'atelier a reçu le soutien de l'Initiative Mondiale pour l'Afrique Occidentale, Centrale et Australe (GI WACAF), qui est une collaboration entre l'OMI et l'IPIECA pour renforcer la capacité des pays partenaires à se préparer pour intervenir en cas de déversement d'hydrocarbures.