L'encrassement biologique, soit l'accumulation d'organismes aquatiques sur la coque des navires et d'autres structures maritimes, représente une menace pour la biodiversité.  

À l'occasion d'un atelier qui s'est tenu à Arraial do Cabo (Brésil) le 5 août, des experts de l'encrassement biologique et des espèces envahissantes ont entrepris de mettre sur pied une équipe d'intervention nationale pour lutter contre ce problème.

Le Brésil est l'un des 12 principaux pays partenaires dans le projet de partenariat GloFouling, lancé en décembre 2018. L'objectif du projet est de s'attaquer au transfert d'espèces aquatiques envahissantes causé par l'encrassement biologique des navires.

L'équipe spéciale de chacun de ces pays va élaborer une politique nationale sur l'encrassement biologique et les espèces envahissantes. Ces équipes rédigeront aussi un plan d'action et une stratégie nationale pour mettre en œuvre les Directives de l'OMI pour le contrôle et la gestion de l'encrassement biologique des navires en vue de réduire au minimum le transfert d'espèces aquatiques envahissantes.

Au Brésil, les prochaines étapes seront d'évaluer la situation actuelle à l'égard des espèces allogènes, identifier les études disponibles en la matière, analyser les impacts économiques et établir un cadre juridique national.

L'atelier a eu lieu pendant la 13e Rencontre sur l'encrassement biologique, l'écologie benthique et les biotechnologies marines (XIII BIOINC), qui était organisée par l'Instituto de Estudos do Mar Almirante Paulo Moreira, du 5 au 9 août.

En plus d'experts à propos de l'encrassement biologique et des espèces envahissantes, l'événement a réuni des représentants de la marine brésilienne, des gouvernements, et d'entreprises privées de premier plan, comme Petrobras et Vale.  

Le projet GloFouling est le fruit d'une collaboration entre le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l'OMI.

Le projet réunit 12 principaux pays partenaires (Brésil, Équateur, Fidji, Indonésie, Jordanie, Madagascar, Maurice, Mexique, Pérou, Philippines, Sri Lanka et Tonga), quatre organisations régionales, la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l'UNESCO, le World Ocean Council et de nombreux partenaires stratégiques.