Le projet de partenariats GloFouling FEM-PNUD-OMI a tenu deux ateliers à propos de la protection de la biodiversité marine : l'un à Madagascar les 19 et 20 août, et l'autre en République de Maurice les 22 et 23 août. Ces deux États font partie des principaux pays partenaires du projet, qui vise à protéger la biodiversité marine en luttant contre l'encrassement biologique, c'est-à-dire l'accumulation d'organismes aquatiques sur la coque des navires et d'autres structures maritimes.

« L'introduction d'espèces aquatiques envahissantes dans de nouveaux environnements affecte non seulement la biodiversité et la santé des écosystèmes, mais elle a aussi des impacts réels sur un certain nombre de secteurs économiques », a affirmé Lilia Khodjet El Khil, la directrice du projet de partenariats GloFouling.

Lors du premier atelier, qui s'est déroulé à Antananarivo (Madagascar), le directeur exécutif de l'Agence portuaire maritime et fluviale, Edmond Randrianantenaina, a précisé que « ces espèces envahissantes peuvent aussi représenter une menace pour la santé publique liée à la consommation de produits de la mer ». Des conséquences peuvent aussi se faire sentir dans d'autres secteurs, notamment le transport maritime, les pêches et le tourisme.

À Maurice, le Ministre de l'économie maritime, des ressources marines, des pêches et des transports maritimes, M. Premdut Koonjoo, a souligné l'importance de l'Objectif 14 de développement durable (Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable). Il a aussi insisté sur le rôle du secteur maritime dans l'élaboration d'un futur durable pour de petits États insulaires en voie de développement, comme Maurice.

Les deux ateliers ont aussi abordé la mise sur pied des équipes spéciales nationales dans la région. Ces équipes seront essentielles pour mettre en œuvre les stratégies nationales pour faire face au problème du transfert d'espèces aquatiques envahissantes causé par l'encrassement biologique.

Un rapport de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a identifié les espèces exotiques envahissantes comme l'un des cinq facteurs directs qui ont les plus forts impacts sur la nature et la perte de biodiversité. Ce rapport a été élaboré par environ 150 experts issus de 50 pays.

Exécuté par l'OMI, le projet de partenariats GloFouling vise à protéger la biodiversité marine de la menace posée par l'introduction d'espèces allogènes causée par l'encrassement biologique.

Le projet de partenariats GloFouling aide ses 12 principaux pays partenaires à évaluer leur situation actuelle à l'égard des espèces aquatiques envahissantes, ce qui inclut une étude des impacts économiques, un guide pour l'élaboration d'une stratégie nationale et des formations spécialisées sur l'encrassement biologiques et sur les aspects juridiques reliés à la mise en œuvre des Directives de 2011 pour le contrôle et la gestion de l'encrassement biologique des navires en vue de réduire au minimum le transfert d'espèces aquatiques envahissantes. L'objectif est de développer un cadre pour une approche de précaution efficace dans ces 12 pays.