Dans un discours prononcé à l'issue du Sommet Action Climat, qui s'est tenu le 23 septembre à New York, le Secrétaire général de l'ONU a vanté les progrès faits par le secteur des transports maritimes afin de faire face à la crise climatique, qu'il a décrits comme « une avancée énorme ».

António Guterres a fait référence aux efforts déployés par des acteurs de premier plan dans le secteur maritime afin de réaliser la neutralité carbone d'ici 2050, et ainsi mettre en œuvre la Stratégie initiale de l'OMI concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant des navires. Adoptée en 2018, cette stratégie prévoit des mesures afin de réduire les émissions de GES dans l'ensemble du secteur.

La Stratégie initiale prévoit une réduction de l'intensité carbone, c'est-à-dire une diminution des émissions de CO2 par unité d'activité de transport, d'au moins 40% d'ici 2030, en poursuivant les efforts pour atteindre une réduction de 70% d'ici 2050, par rapport à 2008.

De plus, la Stratégie initiale prévoit une réduction des émissions totales de GES d'au moins 50% d'ici 2050 par rapport à 2008 et se donne pour objectif de les éliminer progressivement aussitôt que possible au cours de ce siècle. De tels niveaux d'ambition signifient une réduction de 80% des émissions de GES pour les navires qui sont présentement en mer, ce qui est conforme aux objectifs de température fixés dans l'Accord de Paris.

La Stratégie initiale devrait mener à une révolution dans les techniques de propulsion des navires. Elle a envoyé un signal clair au secteur qu'il s'agit de la voie à suivre. Il y a déjà des indices qui montrent que cette orientation est suivie à la fois par l'industrie et les institutions financières. Parmi les idées activement explorées, on compte des transbordeurs hybrides ou à batteries, des navires qui font l'essai de biocarburants ou de piles à hydrogène, ainsi que la propulsion éolienne.