Quels sont les obstacles à la mise en œuvre des règles de l'OMI, et comment ces défis peuvent-ils être surmontés? Voilà les questions essentielles soulevées à l'occasion d'un atelier régional sur la ratification et l'application efficace de l'Annexe VI de MARPOL et de la Stratégie initiale de l'OMI concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant des navires.

Cet atelier, qui s'est déroulé à Viña del Mar (Chili) du 30 septembre au 2 octobre, a rassemblé des représentants des 12 pays suivants : Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Cuba, Équateur, Mexique, Panama, Paraguay, Uruguay et Venezuela. L'hôte de l'événement était l'organisme DIRECTEMAR, avec le soutien du Gouvernement de Malaisie.  

Les participants ont pu identifier des obstacles à la ratification de l'Annexe VI de MARPOL, tels que des préoccupations à propos des coûts associés pour le secteur du raffinage et les propriétaires de navires. Ils ont également identifié des solutions à partir de l'expérience de quatre pays participants qui ont déjà ratifié l'Annexe VI de MARPOL. Cette annexe comprend des règles qui limitent les polluants atmosphériques provenant des navires, notamment les oxydes de soufre (la limite de la teneur en soufre du fuel-oil utilisé à bord des navires sera abaissée à 0,50% à compter du 1er janvier 2020). L'Annexe VI prévoit aussi des règles pour améliorer le rendement énergétique des navires dans le but de réduire les émissions de GES.  

Les participants ont convenu de recommandations afin de poursuivre la ratification et la mise en œuvre de l'Annexe VI de MARPOL dans la région de l'Amérique latine. Ils ont aussi accepté d'intensifier la collaboration à l'échelle régionale, notamment en ce qui a trait aux inspections dans le cadre du contrôle par l'État du port se rapportant aux dispositions de l'Annexe VI de MARPOL.

De plus, un représentant de l'Agence européenne pour la sécurité maritime (AESM) a livré une formation sur l'application efficace de la limite en teneur de soufre, en utilisant les directives mises au point par l'OMI et la longue expérience d'application de prescriptions sur une faible teneur en soufre dans les zones européennes de contrôle des émissions de SO x.

Un représentant de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes a aussi exposé des moyens que pourrait mettre en place le secteur maritime dans la région pour contribuer davantage à la réduction des émissions de GES. Par ailleurs, le Chili accueillera en décembre la Conférence de Santiago sur le changement climatique (COP 25)