La collaboration de tous les intervenants est nécessaire pour lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INDNR). Un groupe de travail mixte qui rassemble trois institutions des Nations Unies, soit l'OMI, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation internationale du Travail (OIT), s'est réuni à Torremolinos (Espagne) du 23 au 25 octobre pour discuter de cet enjeu.
Les activités de pêche menées sans les autorisations appropriées peuvent nuire aux efforts nationaux, régionaux et mondiaux pour préserver et gérer les stocks de poissons, en plus de se traduire par de mauvaises conditions de travail et de sécurité pour les pêcheurs.
Le groupe de travail mixte a recommandé que les trois organisations mettent en avant et appuient le processus visant à améliorer la coordination et le partage d'informations sur les procédures d'inspection au niveau national. Les échanges ont aussi porté sur les efforts de renforcement des capacités. Le groupe de travail a recommandé le partage de renseignements et d'expériences en vue de mettre sur pied un éventuel programme de coopération technique et de renforcement des capacités à propos de la pêche INDNR. Cela pourrait inclure le partage d'information et d'expertise entre les instituts de formations comme l'Université maritime mondiale, l'Université mondiale des Pêches, l'Institut de droit maritime international et le Centre de formation international de l'OIT.
Ce quatrième Groupe de travail mixte FAO/OIT/OMI sur la pêche INDNR et sujets connexes a rassemblé des représentants d'États et d'autres organisations, notamment des organisations intergouvernementales (OIG) et des organisations non gouvernementales (ONG). Les recommandations seront soumises aux organes concernés de la FAO, l'OIT et l'OMI.
Cette rencontre a eu lieu immédiatement après la Conférence ministérielle sur la sécurité des navires de pêche et la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, qui s'est tenue à Torremolinos du 21 au 23 octobre. Cette conférence ministérielle, organisée par l'OMI et le Gouvernement espagnol, a fait la promotion de la ratification de l'Accord du Cap, qui représente le traité fondamental de l'OMI en matière de sécurité des navires de pêche. Lorsqu'il entrera en vigueur, l'Accord du Cap devrait aussi contribuer à la lutte contre la pêche INDNR.