Les Îles Cook et Sao Tomé-et-Principe ont annoncé leur adhésion à l'Accord du Cap de 2012. Ces deux États ont déposé leurs instruments d'adhésion au premier jour de la Conférence ministérielle sur la sécurité des navires de pêche et la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, qui se tient du 21 au 23 octobre à Torremolinos, en Espagne.

Parallèlement, ces deux pays et 44 autres ont signé le même jour la Déclaration de Torremolinos, un instrument non juridiquement contraignant. Par ce geste, ces 46 États ont affirmé publiquement leur volonté de ratifier l'Accord du Cap d'ici le 11 octobre 2022, soit la date du dixième anniversaire de l'adoption de cet accord.

La Conférence ministérielle de Torremolinos vise à donner un nouvel élan pour la ratification et l'entrée en vigueur de l'Accord du Cap, qui prévoit des mesures de sécurité obligatoires s'appliquant aux navires de pêche d'une longueur égale ou supérieure à 24 mètres.

L'Accord du Cap entrera en vigueur 12 mois après la date à laquelle au moins 22 États, qui comptent ensemble au moins 3600 navires de pêche d'une longueur égale ou supérieure à 24 mètres exploités en haute mer, auront exprimé leur consentement à être lié par cet instrument. En incluant les deux dernières adhésions, 13 pays ont ratifié l'Accord du Cap : l'Afrique du Sud, l'Allemagne, la Belgique, le Congo, le Danemark, l'Espagne, la France, les Îles Cook, l'Islande, la Norvège, les Pays-Bas, Saint-Kitts-et-Nevis et Sao Tomé-et-Principe.

Le premier ministre des Îles Cook, Henry Puna, et le ministre de l'Agriculture, des Pêches et du Développement rural de Sao Tomé-et-Principe, Francisco Martins dos Ramos, ont déposé les instruments d'adhésion à l'Accord du Cap pour leurs pays respectifs.

Les pays signataires de la Déclaration de Torremolinos s'engagent à passer à l'action afin que les critères d'entrée en vigueur de l'Accord du Cap soient remplis avant la date limite du 11 octobre 2022. Ils promettent aussi de promouvoir cet Accord, reconnaissant que l'efficacité de l'instrument dépendra de l'existence d'un vaste appui de la part des États, en leur qualité d'État du pavillon, d'État du port et d'État côtier. Ces pays ont aussi dénoncé la prolifération de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et reconnu que l'Accord fournira aux États du port un instrument obligatoire afin de mener des inspections des navires de pêche, ce qui se traduira par un meilleur contrôle et une plus grande transparence des activités de pêche.

Les pays signataires de cette Déclaration sont les suivants : Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Belgique, Belize, Chili, Chine, Congo, Costa Rica, Croatie, Danemark, Équateur, Espagne, Fidji, Finlande, France, Gabon, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Îles Cook, Îles Marshall, Indonésie, Irlande, Islande, Kiribati, Libéria, Mozambique, Namibie, Nicaragua, Nigéria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Palaos, Panama, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Pays-Bas, Pérou, République centrafricaine, République de Corée, République démocratique du Congo, Royaume-Uni, Sao Tomé-et-Principe, Togo, et Vanuatu.

La Conférence de Torremolinos est organisée conjointement par l'OMI et le Gouvernement de l'Espagne, avec le soutien de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et des Pew Charitable Trusts. L'événement rassemble plus de 500 participants, incluant plus de 30 ministres, représentant 148 délégations. La Conférence se terminera mercredi avec l'adoption de résolutions.