Les États côtiers de la Méditerranée ont convenu d'accorder davantage de ressources au Centre régional méditerranéen pour l'intervention d'urgence contre la pollution marine accidentelle (REMPEC), administré par l'OMI. Ce Centre aide les États côtiers méditerranéens à renforcer leurs capacités nationales en matière de prévention de la pollution des mers due aux navires et d'intervention en cas d'incidents majeurs.
Les Parties de la Convention sur la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée (Convention de Barcelone) se sont réunies à Naples (Italie), du 2 au 5 décembre. Elles ont reconnu la charge de travail accrue et les nouveaux enjeux environnementaux, comme la pollution de l'air, qui font partie du mandat du REMPEC et des cinq autres centres menant des activités similaires. Ces Centres ont été établis en vertu du Plan d'action pour la Méditerranée (PAM), qui vise à appuyer la protection de l'environnement en mer Méditerranée.
Les participants à la réunion ont approuvé de nouvelles normes et directives élaborées par le REMPEC. Il s'agit notamment des normes et directives en vertu du Protocole relatif à la protection de la mer Méditerranée contre la pollution résultant de l'exploration et de l'exploitation du plateau continental, du fond de la mer et de son sous-sol, de même que des directives sur les installations de réception portuaires.
Les États méditerranéens ont aussi adopté une feuille de route en vue de la possible désignation de la Mer Méditerranée à titre de zone de contrôle des émissions de SOx (SECA), en vertu de l'Annexe VI de la Convention MARPOL sur la prévention de la pollution de l'air causée par les navires. À compter du 1er janvier 2020, une nouvelle limite sur la teneur en soufre du fuel-oil des navires entrera en vigueur : cette limite passera de 3,50% m/m à 0,50%. Cependant, dans les zones de contrôle des émissions, la limite est encore plus basse, à 0,10%.
L'OMI et le REMPEC étaient représentés lors de la 21e réunion ordinaire des Parties contractantes à la Convention sur la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée, qui a rassemblé plus de 350 délégués provenant des 21 États côtiers de la Méditerranée. Dans un message vidéo, le Secrétaire général de l'OMI, Kitack Lim, a insisté sur l'importance de la coopération de longue date entre l'Organisation et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), qui permet de travailler à l'atteinte des objectifs de développement durable, particulièrement ceux en lien avec les océans et les mers.