La nouvelle limite de la teneur en soufre du fuel-oil des navires, fixée à 0,50%, est en vigueur depuis le 1er janvier 2020, ce qui entraîne une réduction des émissions d'oxydes de soufre des navires à travers le monde. Afin de favoriser l'application de cette limite, il sera interdit à compter du 1er mars 2020 de transporter du fuel-oil non conforme (sauf pour les navires qui ont un dispositif d'épuration des gaz s'échappement en place).

Le Sous-comité de la prévention de la pollution et de l'intervention (PPR) de l'OMI, qui se réunit du 17 au 21 février au Siège de l'Organisation, mettra au point la version définitive des Directives relatives à l'échantillonnage à bord aux fins de la vérification de la teneur en soufre des fuel-oils transportés. Ces directives ont principalement pour objet l'élaboration de méthodes sûres et uniformes permettant d'échantillonner les fuel-oils transportés en vue d'être utilisés à bord des navires, afin d'assurer le respect de l'interdiction de transporter du fuel-oil non conforme.

Le Sous-comité poursuivra aussi ses travaux de révision des Directives de 2015 sur les dispositifs d'épuration des gaz d'échappement (aussi appelés « épurateurs »). L'objectif de cette révision est de renforcer l'application uniforme des directives, à la lumière des récents progrès techniques et de l'expérience acquise lors de l'approbation et de l'exploitation de tels systèmes de conformité alternatifs.

Le Sous-comité débutera ses travaux portant sur l'évaluation et l'harmonisation des règles et des recommandations relatives au rejet dans les eaux d'effluents liquides provenant de dispositifs EGC. Afin de faciliter les échanges, un rapport produit par une équipe spéciale mise en place par le Groupe mixte d'experts chargé d'étudier les aspects scientifiques de la protection de l'environnement marin (GESAMP) a été soumis. Ce rapport expose les conclusions de l'équipe spéciale relativement aux preuves disponibles à propos des incidences qu'ont sur l'environnement les rejets des effluents de dispositifs d'épuration des gaz d'échappement, de même que des recommandations sur les données, outils et l'approche qui pourraient être utilisés pour mener une évaluation des risques posés par les effets possibles des rejets.

La biosécurité marine figure aussi à l'ordre du jour. Le Sous-comité révisera une proposition d'amendement à la Convention de l'OMI sur le contrôle des systèmes antisalissure nuisibles sur les navires (Convention AFS) afin d'y inclure des contrôles sur le biocide cybutryne. La Convention AFS interdit déjà l'utilisation de biocides contenant des composés organostanniques.

L'OMI poursuit ses efforts pour prévenir le transfert d'espèces aquatiques envahissantes potentiellement nuisibles. Le Sous-comité révisera les directives concernant les essais de mise en service des systèmes de gestion des eaux de ballast. Ces systèmes peuvent être utilisés à bord des navires pour respecter les exigences de la Convention sur la gestion des eaux de ballast de l'OMI, qui est en vigueur depuis 2017 et dont l'objectif est de prévenir la propagation d'espèces nuisibles dans les eaux de ballast des navires.

Les espèces envahissantes peuvent aussi être transportées sur la surface extérieure des navires. Le Sous-comité débutera sa révision des Directives de l'OMI pour le contrôle et la gestion de l'encrassement biologique des navires, qui fournissent une approche cohérente au niveau mondial pour la gestion de l'encrassement biologique, c'est-à-dire l'accumulation de divers organismes aquatiques sur les coques des navires.

Des points à l'ordre du jour de la réunion du Sous-comité visent à minimiser l'impact des activités de transport maritime sur l'environnement fragile de l'Arctique. Le Sous-comité devrait faire avancer ses travaux concernant l'élaboration de mesures visant à réduire les risques associés à l'utilisation et au transport de fuel-oil lourd en tant que combustible par les navires exploités dans les eaux arctiques, ainsi que ceux visant à réduire l'impact sur l'Arctique des émissions de carbone noir provenant des transports maritimes internationaux. 

La réunion a été ouverte par le Secrétaire général de l'OMI, Kitack Lim. Elle est présidée par Flavio Da Costa Fernandes (Brésil). Des photos sont disponibles ici.