L'OMI contribue aux efforts internationaux visant à prévenir un déversement d'hydrocarbures impliquant l'unité flottante de stockage et de déchargement FSO Safer, qui est amarrée au large des côtes du Yémen. L'organisation mène également des efforts de planification d'urgence visant à renforcer la préparation et atténuer les impacts environnementaux d'un éventuel déversement.

L'OMI a mobilisé un expert technique pour élaborer un plan d'intervention basé sur divers scénarios de risque. Ce plan jouera un rôle fondamental en améliorant l'efficacité et la gestion des opérations d'intervention d'urgence dans l'éventualité d'un déversement impliquant le FSO Safer. Le plan d'urgence définira les rôles et les responsabilités des principaux intervenants et aidera à coordonner l'intervention. Il précisera également les besoins en équipement ainsi que l'emplacement des stocks et identifiera des zones prioritaires. L'OMI assurera également la formation des intervenants concernés. L'expert travaille actuellement à distance en étroite communication avec toutes les parties prenantes concernées.

De plus, l'OMI fournit des conseils techniques afin de soutenir les efforts internationaux, menés conjointement par des entités des Nations Unies*, pour évaluer l'état actuel du FSO Safer et envisager des moyens de sécuriser les quelque 150,000 tonnes de pétrole brut léger actuellement à bord.

À la suite de rapports récents faisant état de la présence d'eau dans la salle des machines, on considère que le risque d'un déversement impliquant le FSO Safer est de plus en plus important. L'unité flottante de stockage et de déchargement, qui est amarrée au large des côtes du Yémen, n'a pas été inspectée ou entretenue depuis 2015, ce qui soulève des inquiétudes importantes quant à son intégrité.

« Bien que l'OMI travaille de manière proactive sur la planification d'urgence, nous espérons que les efforts internationaux réussiront à ouvrir la voie pour que l'état du FSO Safer puisse être évalué et que les mesures nécessaires soient prises afin de prévenir un déversement d'hydrocarbures », a déclaré Patricia Charlebois, directrice adjointe de la Sous-division de l'application des instruments à l'OMI.

« En matière de déversements d'hydrocarbures, mieux vaut prévenir que guérir. Toutefois, si ces efforts de prévention devaient échouer, nous voulons nous assurer que des mesures de préparation adéquates sont en place », a-t-elle ajouté.

Mme Charlebois a souligné que la situation est particulièrement complexe en raison du conflit dans la région et de la pandémie de COVID-19.

*Les entités des Nations Unies concernées comprennent : Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), le Bureau des Nations Unies pour les services d'appui aux projets (UNOPS) et le Bureau de l'Envoyé spécial des Nations Unies au Yémen.