L'Alliance mondiale du secteur à l'appui des transports maritimes à faibles émissions de carbone (GIA), qui est un projet d'envergure mené par l'OMI, va intensifier ses travaux sur l'interface navire/port afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant des navires. C'est ce qu'ont convenu les membres du groupe de travail de cette alliance, à l'occasion d'une réunion qui s'est tenue par vidéoconférence les 14 et 15 mai.

Au cours de la réunion, 21 représentants du secteur maritime et du Secrétariat de l'OMI ont pu échanger à propos de l'avancement de divers projets et fixer des objectifs concrets pour la GIA jusqu'en 2023. Les participants ont convenu de poursuivre les travaux dans le cadre des axes de travail existants, y compris les carburants de substitution et la validation de technologies visant à améliorer le rendement énergétique, et d'en étendre la portée.

Ils ont également décidé de s'engager dans un tout nouveau domaine de travail visant à créer une « approche holistique pour la réduction des émissions dans l'interface navire/port ». Cela permettra d'appuyer la mise en place, par les ports, de mesures réglementaires, techniques, opérationnelles et économiques visant à réduire les émissions de GES des navires. Il s'agit, par exemple, de fournir une alimentation électrique à terre et un soutage sûr et efficace de combustibles de substitution à faible teneur en carbone. Ce nouvel axe de travail permettra également d'identifier des mesures supplémentaires qui pourraient être mises en place pour réduire les émissions dans l'interface navire/port. Il s'appuie sur les travaux réalisés par la GIA sur la bonne synchronisation pour l'arrivée des navires (concept du « juste à temps »). La bonne synchronisation permet aux navires d'optimiser leur vitesse afin d'arriver à leur port de destination au moment où leur poste d'amarrage est prêt à les accueillir. En réduisant le temps passé par les navires à l'extérieur des ports, avec leurs moteurs allumés, cette pratique permet d'économiser de l'énergie, et ainsi de réduire les coûts et les émissions.

Le groupe de travail a également discuté de la manière dont il pourrait soutenir la reprise du secteur maritime à la suite de la pandémie de COVID-19. Les échanges ont aussi porté sur les objectifs du projet GreenVoyage2050, ce qui a permis d'avancer des idées de collaboration portant notamment sur l'essai et la démonstration de solutions dans les pays pilotes du projet. 

Il s'agissait de la première réunion du groupe de travail de l'Alliance mondiale du secteur depuis que celle-ci a été intégrée au projet GreenVoyage2050. Ce projet, exécuté par l'OMI et financé par la Norvège, vise à initier et promouvoir l'essai et la démonstration de solutions techniques pour réduire les émissions de GES provenant des navires. Le projet vise également à améliorer le partage des connaissances afin de soutenir la Stratégie initiale de l'OMI concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant des navires.

La GIA est un partenariat public-privé innovant de l'OMI qui rassemble des chefs de file du secteur maritime en vue d'améliorer le rendement énergétique et de réduire les émissions de carbone des transports maritimes. La GIA a été créée dans le cadre du projet GloMEEP de l'OMI en 2017. Elle se poursuit désormais sous l'égide du projet GreenVoyage2050, à la suite de la signature d'un nouvel accord au début de l'année. Au total, 14 entreprises ont signé cet accord, par lequel elles s'engagent à apporter des contributions financières et en nature, comme le partage d'expertise, jusqu'en 2023.