Les défis rencontrés par les gens de mer en raison de la pandémie de COVID-19 et la nécessité d'assurer la poursuite des travaux de l'OMI en matière de lutte contre les changements climatiques sont deux enjeux qui ont été au cœur d'une réunion virtuelle organisée par l'OMI, le 23 avril, afin de transmettre des informations aux Représentants permanents et officiers de liaison de 78 États Membres de l'Organisation. 

Le Secrétaire général de l'OMI, Kitack Lim, a remercié les États Membres d'avoir fait part des dispositions adoptées dans la foulée de la pandémie, particulièrement celles en matière de prorogation des certificats des gens de mer, dans des communications qui sont disponibles sur le site Web de l'OMI. Il a souligné qu'il est essentiel que les gens de mer soient désignés comme « travailleurs-clés » et a appelé tous les Représentants permanents et les officiers de liaison à transmettre ce message à leurs Gouvernements. M. Lim a rappelé que les gens de mer contribuent au bon fonctionnement des activités de transport maritime et permettent à ce secteur de soutenir la chaîne d'approvisionnement mondiale. 

Les participants à la réunion ont reçu des informations actualisées sur les discussions tenues par le Conseil de l'OMI lors d'une session extraordinaire tenue par correspondance (C ES 31) et sur les échanges, lors d'une récente réunion des présidents des comités, à propos de l'élaboration d'une proposition relative au nouveau calendrier des réunions de l'OMI qui ont été reportées en raison de la pandémie de COVID-19. Une liste de priorités a été élaborée et sera examinée à la trente-deuxième session extraordinaire du Conseil. La proposition donne la priorité à une session régulière du Conseil de l'OMI, suivie de réunions du Comité de la protection du milieu marin (MEPC) - qui sera précédée de la 7e réunion du Groupe de travail intersessions sur la réduction des émissions de GES provenant des navires - et du Comité de la sécurité maritime (MSC). La reprise des réunions en personne dépendra des orientations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Gouvernement du Royaume-Uni, ainsi que de la situation nationale des États Membres de l'OMI.

Le Secrétaire général de l'OMI, Kitack Lim, a affirmé que la priorité accordée au MEPC et au Groupe de travail sur les GES démontrent l'engagement continu de l'OMI à agir pour lutter contre les changements climatiques, sans retard indu. Les participants à la réunion ont été informés que la Quatrième étude de l'OMI sur les gaz à effet de serre, qui comprendra des données portant sur les émissions de GES des navires jusqu'en 2018 ainsi que des projections, devrait être achevée comme prévu d'ici la fin de l'année 2020. 

De plus, ils ont été informés du travail effectué par le Secrétariat, en concertation avec d'autres institutions et organes des Nations Unies, afin d'examiner la possibilité de tenir des réunions virtuelles, y compris des réunions multilingues avec service d'interprétation dans les six langues officielles de l'Organisation. Le Secrétariat de l'OMI a entamé des préparatifs en vue de la réouverture du bâtiment abritant le Siège de l'OMI, lorsque cela sera permis, incluant des façons d'assurer le respect de mesures applicables telles que la distanciation sociale.  

Les participants ont également été informés des orientations techniques diffusées par l'OMI à propos de la pandémie de COVID-19 (Lettre circulaire No. 4204 et addenda), après que des États Membres aient demandé des recommandations uniformes sur la façon d'aborder certains enjeux.  Cela comprend des déclarations communes avec d'autres institutions des Nations Unies ainsi que des directives publiées par le secteur des transports maritimes, afin d'assurer la diffusion mondiale de ces informations.  Les participants ont également été informés de la création, par le Secrétaire général, d'une équipe spéciale pour les gens de mer, qui fournit une assistance continue aux gens de mer à travers le monde et contribue à la résolution des cas individuels.

La prochaine session extraordinaire du Conseil (C ES 32) débutera le 4 mai. Elle se tiendra par correspondance pendant une période de deux mois, afin de donner aux États Membres (membres du Conseil et observateurs) le temps de communiquer leur point de vue sur les différents points à l'ordre du jour, y compris la tenue de réunions à l'avenir. 

À propos des autres activités de l'Organisation, les participants ont été informés que les audits sur le terrain effectués en vertu du Programme d'audit des États Membres de l'OMI ont été suspendus et que le calendrier des audits restants à partir de 2020 sera repoussé d'un an à compter de 2021, tandis que les travaux d'audits de suivi se poursuivront comme à l'habitude.       

Les missions prévues dans le cadre d'activités de coopération technique ont aussi été interrompues, mais le Secrétariat de l'OMI travaille avec les établissements internationaux de l'OMI, soit l'Université maritime mondiale et l'Institut de droit maritime international, afin d'offrir un enseignement en ligne aux étudiants de partout dans le monde. Parallèlement, le processus de sélection des pays qui participeront à des projets mondiaux, dont GreenVoyage et GloLitter, se poursuit malgré la pandémie.

Les réunions d'information destinées aux Représentants permanents et aux officiers de liaison se tiennent habituellement au Siège de l'OMI, à l'invitation du Secrétaire général, mais les mesures de confinement et les restrictions aux déplacements imposés en raison de la pandémie ont rendu nécessaire la tenue d'une réunion virtuelle. Au total, 155 participants de 78 États Membres et d'un État Membre associé ont assisté à la réunion. Il s'agissait de la plus grande réunion virtuelle organisée par l'OMI à ce jour.