L'importance de l'Accord du Cap de 2012 comme outil pour améliorer considérablement le bilan de sécurité dans l'industrie de la pêche a été au cœur d'un webinaire organisé pour les décideurs des administrations maritimes et les autorités des pêches en Afrique, les 23 et 24 février. Des intervenants ont déclaré qu'une mise en oeuvre globale, uniforme et efficace de l'Accord pourrait aider à réduire le nombre toujours élevé et alarmant de décès de membres du personnel des navires de pêche et de navires de pêche déclarés perdus chaque année.

D'une durée de deux jours, cet événement virtuel fait partie d'une série de webinaires régionaux organisés par l'OMI en collaboration avec les Pew Charitable Trusts. L'objectif de ces webinaires est de présenter un aperçu de l'Accord et de fournir une tribune pour le partage d'informations par des États qui ont déjà ratifié l'Accord, ou qui ont entamé le processus de ratification.

Les intervenants ont souligné les multiples avantages dont bénéficient les États qui ratifient l'Accord, notamment la possibilité de contribuer aux discussions à l'échelle mondiale. Il ont indiqué que les pays devraient envisager de devenir signataires même s'ils ne comptent pas une flotte de pêche de grande ampleur. 

L'Accord du Cap de 2012, qui n'est pas encore entré en vigueur, prévoit des normes de sécurité minimales pour les navires battant pavillon du pays. Il comprend des dispositions pour des inspections harmonisées de la flotte de pêche. De plus, l'Accord donnera à ses Parties la possibilité d'exiger de tout navire pêchant dans leurs eaux territoriales d'appliquer les mêmes normes de sécurité, c'est-à-dire qu'il n'y aurait pas de traitement de faveur. Par ailleurs, l'Accord pourrait servir de modèle pour élaborer des réglementations nationales pour les navires d'une longueur inférieure à 24 mètres.

Une fois entré en vigueur, l'Accord devrait jouer un rôle fondamental dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, qui est souvent associée à des opérations dangereuses et à de mauvaises conditions de travail. Les intervenants ont expliqué que l'entrée en vigueur de l'Accord donnerait aux individus les moyens de signaler les violations, ce qui permettrait d'interpeller les acteurs ne respectant pas les normes et donc d'accroître la transparence afin de prévenir une mauvaise exploitation des ressources océaniques. 

Les participants ont pris acte du fait que le traité connexe sur la formation, soit la Convention internationale sur les normes de formation du personnel des navires de pêche, de délivrance des brevets et de veille (STCW-F), est déjà en vigueur mais en cours de révision. 

Cliquez ici pour lire la déclaration des participants au webinaire régional pour l'Afrique.

Le prochain webinaire de la série, destiné aux participants de la région de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, se tiendra les 13 et 14 avril 2021. Plus de détails seront publiés sur la page des événements de l'OMI.

L'Accord du Cap de 2012, qui fixe des exigences minimales en matière de conception, de construction, d'équipements et d'inspection pour les navires de pêche d'une longueur égale ou supérieure à 24 mètres, entrera en vigueur 12 mois après la date à laquelle il sera ratifié par au moins 22 États, dont le nombre total de navires de pêche exploités en haute mer respectant le critère de longueur sera d'au moins 3600. Au moment du webinaire pour l'Afrique, l'Accord a été ratifié par 15 Parties.