Le Pérou a fait preuve de son appui pour la sécurité des navires de pêche et leurs équipages en déposant son instrument d'adhésion à l'Accord du Cap de 2012, le 26 février. Il s'agit du 16e pays à devenir un État partie à l'Accord, après la Croatie qui y a adhéré le 16 février dernier.
Une fois qu'il sera en vigueur, l'Accord du Cap introduira des exigences internationales obligatoires en matière de sécurité pour les navires de pêche d'une longueur égale ou supérieure à 24 mètres. Cela comprendra des dispositions concernant la stabilité et l'état correspondant de navigabilité, les machines et installations électriques, les engins de sauvetage, les équipements de communications, la protection et la lutte contre l'incendie, de même que la construction des navires de pêche.
Pour que l'Accord du Cap de 2012 entre en vigueur, au moins 22 États, comptant un total de 3600 navires de pêche remplissant le critère de longueur et exploités en haute mer, doivent exprimer leur consentement à être liés par cet accord. L'Accord entrera en vigueur 12 mois après le moment où ces conditions auront été remplies. L'Accord sera un outil utile dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et le travail forcé, en plus d'aider à réduire la pollution provenant des navires de pêche, y compris les débris marins.
L'OMI cherche à faire connaître et à rallier des appuis envers l'Accord, grâce à une série de webinaires régionaux, organisés et menés en collaboration avec les Pew Charitable Trusts. Le premier de ces webinaires, destiné à la région de l'Amérique latine et des Caraïbes, s'est tenu les 23 et 24 novembre et a réuni 29 États Membres de l'OMI, dont le Pérou. Plus récemment, un deuxième webinaire a été organisé les 23 et 24 février à l'intention de la région africaine. Ces webinaires permettent de présenter un aperçu de l'Accord et de partager les enseignements tirés par les États qui ont déjà ratifié l'Accord, ou qui ont entamé ce processus.
Les webinaires constituent une nouvelle étape pour inciter davantage de pays à ratifier l'Accord du Cap, à la suite de la Conférence ministérielle de Torremolinos, qui s'est tenue en Espagne en octobre 2019 et qui a rassemblé des représentants de quelque 120 États autour de discussions sur la pêche sûre et légale. Plus de 50 pays ont signé la « Déclaration de Torremolinos » pour indiquer leur détermination à ratifier l'Accord du Cap avant son dixième anniversaire (soit le 11 octobre 2022).
À ce jour, l'Accord compte 16 États parties, lesquels comptent un total de 1433 navires de pêche d'une longueur égale ou supérieure à 24 mètres exploités en haute mer. Il s'agit des pays suivants : Allemagne, Afrique du Sud, Belgique, Congo, Croatie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Îles Cook, Islande, Norvège, Pays-Bas, Pérou, Saint-Kitts-et-Nevis et Sao Tomé-et-Principe.
Le Pérou compte une importante flotte de pêche et représente environ 8% des prises mondiales en mer, selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Le Pérou est aussi signataire de l'Accord de 2009 relatif aux mesures du ressort de l'État du port visant à prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (FAO).
Le Secrétariat de l'OMI offre des réunions bilatérales avec ses États Membres pour discuter de leurs besoins d'assistance juridique et technique en vue de la ratification de l'Accord. Les États sont invités à remplir un questionnaire contenu dans la lettre circulaire No 4387. La date limite est le 1er avril 2021.
Pour de plus amples informations, veuillez consulter le guide sur l'Accord du Cap de 2012.