Des décideurs des administrations maritimes et des autorités des pêches ont participé à un webinaire sur les défis et les avantages de l'Accord du Cap de 2012, un outil permettant d'améliorer considérablement la sécurité du secteur des pêches. L'événement s'est déroulé sur deux jours, les 13 et 14 avril. Il a permis aux parties prenantes provenant d'États du Moyen-Orient, de l'Afrique du Nord et de la Méditerranée de faire part de leurs progrès vers la ratification de l'Accord, qui n'est pas encore entré en vigueur.

L'Accord du Cap de 2012 définit des normes de sécurité minimales pour les navires d'une longueur égale ou supérieure à 24 mètres qui battent pavillon d'un pays signataire. L'Accord du Cap entrera en vigueur lorsqu'il aura été ratifié par au moins 22 États dont le nombre total de navires de pêche d'une longueur égale ou supérieure à 24 mètres exploités en haute mer sera d'au moins 3600. Lors de la tenue de ce webinaire régional, l'Accord a été ratifié par 16 Parties.

Lors du webinaire, des intervenants ont souligné les nombreux avantages de la ratification de l'Accord, notamment la possibilité de mettre en place des règles uniformes. En effet, les Parties à l'Accord ont le pouvoir de demander à tout navire pêchant dans leurs eaux territoriales d'appliquer les mêmes normes de sécurité. De plus, l'Accord prévoit des dispositions pour des inspections harmonisées de la flotte de pêche.

Les États Membres présents ont été vivement encouragés à ratifier l'Accord, quelle que soit la taille de leur flotte de pêche respectant le critère de taille (de nombreux navires de pêche sont d'une longueur inférieure à 24 mètres), puisque le fait d'être Partie à l'Accord leur permettra de contribuer aux discussions mondiales sur la question. En outre, les pays pourraient choisir d'utiliser le libellé
de l'Accord comme modèle pour élaborer une réglementation nationale qui renforcerait la sécurité de l'ensemble de leur flotte de pêche.

Des intervenants ont insisté sur l'importance de la ratification de l'Accord, qui a le potentiel de réduire le nombre toujours élevé et alarmant de décès de membres du personnel des navires de pêche et de navires de pêche déclarés perdus chaque année. Ils ont souligné qu'une mise en œuvre globale, uniforme et efficace de l'accord permettrait également de créer un environnement qui découragerait la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, qui est souvent liée à des conditions d'exploitation dangereuses et de mauvaises conditions de travail.

L'entrée en vigueur de l'accord donnerait aux individus les moyens de signaler les infractions dans les États Membres. En plus d'entraîner une plus grande transparence, cela donnera aux autorités nationales un outil pour lutter contre les acteurs qui ne respectent pas les règles et pour prévenir la surexploitation des ressources océaniques. 

Le webinaire destiné au Moyen-Orient, à l'Afrique du Nord et aux États méditerranéens a été organisé par l'OMI en collaboration avec les Pew Charitable Trusts. Il s'agit du troisième d'une série de webinaires régionaux sur le sujet. L'objectif de la série est de promouvoir l'Accord, de fournir des renseignements à son sujet et d'offrir une plateforme pour le partage d'information par les États qui ont déjà ratifié l'Accord, ou qui ont entamé le processus de ratification. Des représentants de la FAO et de l'OIT ont aussi pris la parole lors des webinaires.

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D'autres webinaires seront organisés au cours des prochains mois. Le prochain webinaire de la série, destiné aux participants d'Europe et d'Asie occidentale, aura lieu les 21 et 22 juin 2021.

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