L'OMI a organisé des sessions d'échanges informels, les 14 et 15 avril, sur l'intensité des émissions de GES/l'intensité carbone sur l'ensemble du cycle de vie des combustibles qui pourraient être utilisés à l'avenir par le secteur des transports maritimes. 

Le secteur des transports maritimes aura besoin de nouveaux combustibles afin d'atteindre les niveaux d'ambition énoncés dans la Stratégie initiale de l'OMI en matière de GES. Ces objectifs comprennent une réduction de l'intensité carbone des transports maritimes internationaux d'au moins 40% d'ici 2030, en plus d'une réduction supplémentaire significative de l'intensité carbone pour réaliser le niveau d'ambition fixé pour 2050 (réduire les émissions de GES de 50%, en vue de les éliminer progressivement dans les meilleurs délais au cours de ce siècle).

L'intensité carbone fait référence aux émissions de CO2 par activité de transport. Ce faisant, elle lie les émissions de carbone à la quantité de marchandises transportées et à la distance parcourue pour un navire spécifique.

Les sessions ont permis à tous les États Membres de l'OMI et aux organisations bénéficiant du statut consultatif auprès de l'OMI d'échanger leurs points de vue et de partager des informations à jour sur la manière d'évaluer et, éventuellement, de réglementer le cycle de vie des émissions de carbone.  Plus de 280 participants ont pris part aux sessions, qui ont pris la forme de webinaires. Les discussions ont permis de mieux faire comprendre le cycle de vie du carbone pour les différentes options de carburant et de quelle manière ce facteur pourrait être pris en considération à l'avenir.

Une mesure envisageable de la Stratégie initiale de l'OMI en matière de GES fait référence à l'élaboration de « directives concernant les émissions de GES/l'intensité carbone de tous les types de combustibles sur l'ensemble de leur cycle de vie, afin de préparer un programme de mise en œuvre pour l'adoption effective d'autres types de combustibles à faible teneur en carbone/à zéro émission de carbone. »

Le cycle de vie fait référence à l'évaluation des émissions de gaz à effet de serre depuis la production du carburant jusqu'au navire (« puits-au-sillage ») ; de la production primaire au transport du carburant dans le réservoir d'un navire (« puits-à-citerne», également appelées « émissions en amont ») et du réservoir du navire au tuyau d'échappement (« citerne-à-hélice » ou « citerne-à-sillage », aussi appelées « émissions en aval »).

Les futurs combustibles à faible teneur en carbone et à zéro émission de carbone pour le secteur des transports maritimes ont des modes de production différents (par exemple, différentes générations de biocarburants, des carburants à base d'hydrogène, etc.), ce qui implique des différences importantes dans leur empreinte environnementale globale.

Le Comité de la protection du milieu marin (MEPC 76), qui se réunira virtuellement du 10 au 17 juin, devrait examiner la suite à donner aux discussions sur cette question. 

Le MEPC devrait également adopter les importantes mesures à court terme visant à réduire l'intensité carbone de tous les navires, qui ont été approuvées lors de la dernière session.

Le récent Colloque sur les combustibles de substitution à faible teneur en carbone et à zéro émission de carbone a identifié l'évaluation des émissions sur l'ensemble du cycle de vie comme une question prioritaire sur laquelle l'Organisation doit travailler pour faciliter le développement et l'adoption des combustibles marins alternatifs.