Des instruments financiers sont nécessaires pour soutenir la décarbonation des transports maritimes, mais ils doivent prendre en compte les besoins des pays en développement pour garantir que personne ne soit laissé pour compte. C'est le message qui a été souligné au Sommet mondial sur l'océan lors d'une table ronde sur le financement de la décarbonation des transports maritimes (1er mars).

D'après Gyorgyi Gurban, de l'OMI, les projets pilotes et les essais de nouvelles technologies pour la décarbonation des transports maritimes sont prometteurs. Ils doivent maintenant être transposés à grande échelle, ce qui nécessite un investissement de la part des institutions financières internationales. Un investissement dans les progrès technologiques qui devra garantir, notamment, un partage de la recherche-développement du monde du Nord avec les pôles de connaissances, de recherche-développement des pays du Sud.

L'OMI a établi le cadre de la décarbonation, avec des mesures obligatoires de rendement énergétique déjà adoptées, et une stratégie révisée en matière de GES qui devrait être adoptée en 2023. Selon Mme Gurban, des mesures réglementaires supplémentaires pourraient être adoptées, mais les acteurs financiers ne devraient pas attendre. 

"Si nous n'accélérons pas dès maintenant cet investissement et la poursuite des projets pilotes, alors il sera trop tard lorsque le cadre réglementaire sera entièrement établi", a-t-elle affirmé.   

Les autres intervenants étaient : Nancy Karigithu, Secrétaire principale du Département d'État pour la navigation et les affaires maritimes, Ministère kényan des transports, des infrastructures, du logement et du développement urbain, Kenya ; Gianpiero Nacci, Directeur, Responsable de la politique climatique et de sa mise en œuvre, Industrie et Infrastructure, BERD ; et Alexandre Amedjian, Responsable du financement maritime pour l'Europe, le Moyen-Orient et les Amériques, Société Générale.

L'initiative FIN-SMART a été mise en œuvre par l'OMI en collaboration avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et le Groupe de la Banque mondiale (BM), afin de mettre en relation les pays bénéficiaires et les pays donateurs, les institutions financières internationales, les banques privées et les représentants du secteur. Elle vise à trouver des solutions financières pour accélérer la décarbonation des transports maritimes dans les pays en développement. 

FIN-SMART a analysé l'adéquation des mécanismes financiers actuels pour soutenir la transition et les besoins futurs de la décarbonation du secteur maritime dans les PMA et les PEID. Des solutions envisageables ont été identifiées, qui pourraient inclure le partenariat avec des institutions financières pour atténuer les risques et renforcer les capacités d'accès aux subventions et de développement de propositions de projets pouvant être financés.

Le Département des partenariats et projets de l'OMI participe à un certain nombre d'autres projets de décarbonation des transports maritimes, notamment GreenVoyage2050, FIN-SMART, le projet de réseau mondial MTCC GMN et le portail NextGEN d'initiatives de décarbonation - pour en savoir plus, cliquez ici.