La bonne synchronisation de l'arrivée permet aux navires d'optimiser leur vitesse au cours de leur voyage pour arriver au port lorsque le poste d'amarrage, le chenal et les services nautiques sont accessibles. Les porte-conteneurs peuvent réduire leur consommation de combustible et les émissions de dioxyde de carbone qui en résultent de 14% par voyage en utilisant la bonne synchronisation de l'arrivée, selon une nouvelle étude, commandée par l'Alliance mondiale du secteur à l'appui des transports maritimes à faibles émissions de carbone de l'OMI-Norvège GreenVoyage2050.  

La bonne synchronisation de l'arrivée est un outil important qui peut contribuer à ce qu'un navire obtienne son indicateur d'intensité de carbone (CII) requis et la notation associée, conformément à la mesure de l'OMI à court terme de réduction des GES, qui entrera en vigueur plus tard dans l'année. La bonne synchronisation de l'arrivée peut être reprise, avec d'autres mesures opérationnelles, dans le Plan de gestion du rendement énergétique du navire (SEEMP) qui jouera un rôle central dans la mise en œuvre des mesures récentes de l'OMI en faveur du rendement énergétique. 

Cette dernière étude, réalisée par MarineTraffic et Energy and Environmental Research Associates (EERA), explore la mise en œuvre mondiale de la bonne synchronisation de l'arrivée dans le secteur des porte-conteneurs. À l'aide des données AIS à compter de l'année civile 2019 (pré-pandémie), l'impact de la bonne synchronisation de l'arrivée sur la consommation de combustible et les émissions a été évalué en optimisant tous les voyages dans trois scénarios :

1. Pendant toute la durée du voyage,  

2. Au cours des dernières 24 heures, et  

3. Au cours des 12 dernières heures.

Les résultats montrent que si l'optimisation de la vitesse sur toute la durée d'un voyage offre la plus grande possibilité d'économie (avec une économie moyenne de combustible par voyage de 14,16 %), tous les scénarios présentent des avantages, avec des économies de 5,90 % (scénario de 24 heures) et de 4,23 % (scénario de 12 heures), respectivement. Cela indique que la mise en œuvre de la bonne synchronisation de l'arrivée au cours des 12 dernières heures d'un voyage peut déjà contribuer grandement aux économies de combustible et d'émissions.

"Dans la lutte contre les effets des changements climatiques, les transports maritimes mondiaux a une montagne abrupte à gravir, et nous devons actionner tous les leviers pour obtenir des résultats conformément à l'Accord de Paris. L'étude souligne que, tandis que nous nous efforçons d'accélérer et d'accroître la disponibilité des futurs combustibles verts, il est possible de réduire considérablement les émissions à court terme en réunissant les navires, les terminaux et les ports pour qu'ils échangent des données normalisées et facilitent la bonne synchronisation de l'arrivée", a déclaré M. Andreas M. van der Wurff, Responsable de l'optimisation des ports, A.P. Moller-Maersk, et Président du Groupe de travail sur l'interface navire-port de l'Alliance mondiale du secteur à l'appui des transports maritimes à faibles émissions de carbone.

L'Alliance mondiale du secteur à l'appui des transports maritimes à faibles émissions de carbone est un partenariat public-privé a pour objet de mettre au point des solutions innovantes permettant de surmonter les obstacles à la décarbonation du secteur des transports maritimes. Elle a exploré activement le concept de "bonne synchronisation de l'arrivée" par le biais de divers projets de recherche et de plusieurs tables rondes avec les parties prenantes du secteur. En 2020, elle a publié le Guide sur le principe de la "bonne synchronisation de l'arrivée" – obstacles et solutions ("Just In Time Arrival Guide – Barriers and Solutions"), qui fournit des conseils aux parties prenantes pour la mise en œuvre de la bonne synchronisation de l'arrivée.

L'Alliance mondiale du secteur à l'appui des transports maritimes à faibles émissions de carbone a été créée en 2017 dans le cadre du Projet GloMEEP FEM-PNUD-OMI et continue désormais à fonctionner dans le cadre du Projet OMI-Norvège GreenVoyage2050.