Un nouveau plan de stratégie et d'action régionales visant à améliorer la biosécurité marine par la gestion de l'encrassement biologique en Amérique latine a été élaboré et approuvé lors d'une réunion régionale qui s'est tenue à Guayaquil (Équateur), du 26 au 27 septembre. La réunion était pilotée par la Commission permanente du Pacifique Sud (CPPS) et le projet de partenariats GloFouling de l'OMI.
Le projet de partenariats GloFouling est le fruit d'une collaboration entre le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l'OMI. Il porte sur l'encrassement biologique, c'est-à-dire l'accumulation d'algues, d'animaux et de micro-organismes à la surface des navires. L'encrassement biologique joue un rôle important dans le transfert d'espèces aquatiques envahissantes d'une région à l'autre. La lutte contre l'encrassement biologique améliore la biosécurité marine. La réduction de l'encrassement biologique contribue également à la réduction des émissions de GES par les navires.
Le plan de stratégie et d'action régionales sur la gestion de l'encrassement biologique dans le Pacifique du Sud-Est (Amérique latine) comprend de multiples activités sur différents aspects de la gestion de l'encrassement biologique à mettre en œuvre au cours des cinq prochaines années et devrait soutenir les actions déjà en place pour prévenir les invasions dues aux eaux de ballast et contribuer à la biosécurité marine dans toute la région.
Les participants à la réunion de l'Équipe spéciale régionale comprenaient un mélange d'experts en biologie marine et de décideurs politiques représentant les pays partenaires de la CPPS (Chili, Colombie, Équateur, Panama et Pérou) ; ainsi que deux autres pays (Argentine et Mexique) qui ont été invités à assister aux discussions et à faire part de leur propre expérience.
Plus tard dans la semaine, en soutien au plan d'action nouvellement élaboré, une collaboration croisée entre la CPPS, la Smithsonian Institution et l'OMI a réuni des biologistes marins des cinq pays côtiers du Pacifique Sud-Est pour une formation pratique sur une méthode harmonisée d'échantillonnage des espèces salissantes dans les ports. Tous les participants ont sorti des plaques de colonisation plantées précédemment dans deux ports différents situés au sud de Guayaquil, puis ont effectué deux types d'analyse. M. Gail Ashton, du Smithsonian Environmental Research Centre, et M. Inti Keith, de la Fondation Charles Darwin, ont guidé les participants à travers un examen morphologique des échantillons afin d'identifier et de classer les espèces en fonction de leur taxonomie, puis ont expliqué deux méthodes différentes de préparation des échantillons pour une analyse de l'ADN électronique. Chaque pays va maintenant reproduire la même enquête dans ses ports nationaux, en appliquant la méthodologie d'échantillonnage standardisée qui permettra d'établir une base de référence des espèces existantes. Ils seront en mesure de contrôler l'efficacité future des politiques de gestion de l'encrassement biologique.
Lors d'une autre réunion tenue la même semaine, l'OMI a rencontré des représentants du Parc national des îles Galápagos, de la Fondation Charles Darwin, de l'Agence de contrôle de la biosécurité et de la quarantaine des Galápagos, du Ministère de l'Environnement équatorien, de l'Agence des garde-côtes et de l'environnement marin et de la CPPS afin de planifier un atelier international sur la prévention, la détection précoce et la réponse rapide aux invasions d'espèces aquatiques envahissantes transférées par l'encrassement biologique sur les navires dans les zones marines protégées. La manifestation mondiale organisée dans le cadre du projet des partenariats GloFouling est prévue pour 2023 et sera axée sur des démonstrations pratiques de méthodes et de technologies appliquées à la biosécurité marine dans les zones marines protégées.