L'OMI marque les cinq décennies de la Convention sur la prévention de la pollution des mers résultant de l'immersion de déchets, adoptée en 1972. La Convention a été mise à jour en 1996 par le Protocole de Londres, un accord autonome complet, applicable à l'échelle mondiale, mais les deux instruments fonctionnent conjointement aux fins de la réglementation de l'immersion de déchets en mer.
La Convention et le Protocole de Londres (LC/LP) ont évolué au fil des ans, interdisant le déversement de déchets radioactifs en mer depuis les années 1980 et, au XXIe siècle, traitant du captage et du stockage du carbone et de la géo-ingénierie marine. (En savoir plus ici)
Lors d'une manifestation célébrant les cinq décennies de l'adoption de la Convention de Londres (3 octobre), le Secrétaire général de l'OMI, M. Kitack Lim, a souligné le "rôle clé de la Convention et du Protocole de Londres au cours des cinq dernières décennies dans la gouvernance de notre océan, situé à l'interface entre les activités terrestres et maritimes". (Lire le discours complet ici)
Suite à la Conférence des Nations Unies sur l'environnement (juin 1972, Stockholm), la Convention de Londres était adoptée le 13 novembre 1972 lors de la Conférence intergouvernementale sur la Convention relative à l'immersion de déchets en mer, qui s'était tenue à Londres (Royaume-Uni). "La communauté internationale a reconnu que nous avons la responsabilité collective de protéger l'environnement et, en particulier, de lutter contre le déversement délibéré et sans discernement de déchets en mer", a déclaré M. Lim. L'OMI a été invitée à assumer les fonctions de Secrétariat permanent de la Convention, ce qu'elle fait depuis 1977.
Mme Betsy Valente (États-Unis), Présidente, organes directeurs de la Convention et du Protocole de Londres, a déclaré que l'immersion incontrôlée de déchets dans les océans qui était évident au cours des décennies précédentes avait pris fin avec l'adoption, l'entrée en vigueur et la mise en œuvre de la Convention de Londres et de son Protocole. "De grands progrès ont été réalisés au cours des cinquantes dernières années, et je pense que cela est dû à la participation active des Parties, des ONG et des OIG, qui travaillent ensemble pour résoudre les problèmes", a-t-elle déclaré, soulignant l'élaboration de directives dans le cadre des instrument et la volonté des Parties de partager leur expérience et leurs meilleures pratiques, ainsi que les meilleures connaissances scientifiques disponibles.
Dans un message vidéo, M. Scott Mann, Sous-Secrétaire d'État parlementaire au Department for Environment, Food and Rural Affairs (DEFRA) (Royaume-Uni), a déclaré : "Grâce aux directives internationales élaborées dans le cadre des instruments, les pays peuvent évaluer les risques pour le milieu marin que représentent les activités d'immersion en s'appuyant sur les meilleures données factuelles. Et les Parties à ces instruments ont rapidement réagi aux nouvelles menaces qui pèsent sur l'océan. En permettant aux technologies de géo-ingénierie marine et de capture du carbone de fonctionner sans mettre en danger la santé des océans, la Convention et le Protocole de Londres sont à l'avant-garde de l'atténuation du changement climatique". Il a ajouté : "Adhérer à la Convention et au Protocole signifie faire partie d'une communauté internationale d'experts, qui travaillent tous ensemble pour trouver les meilleures solutions aux menaces auxquelles nous sommes confrontés. La Convention de Londres a réalisé des progrès considérables au cours des cinquante dernières années, mais je vous encourage tous à regarder vers l'avenir et à saisir les opportunités qui permettront de sauvegarder nos océans et les services essentiels qu'ils fournissent."
La réunion annuelle des Parties à la Convention et au Protocole de Londres se tient au Siège de l'OMI, du 3 au 7 octobre. Les Parties envisageront d'adopter un amendement visant à retirer les boues d'épuration de la liste des déchets dont l'immersion peut être envisagée. (Lire le discours d'ouverture ici)
L'OMI et l'Université maritime mondiale (UMM) organisent une conférence académique conjointe, du 10 au 13 octobre, pour discuter de sujets liés aux océans et au climat dans le cadre du cinquantième anniversaire de la Convention de Londres et de la Déclaration de Stockholm. (En savoir plus ici)