Les défis que doivent relever les petits États insulaires en développement (PEID) de la région des Caraïbes pour s'acquitter de leurs obligations en matière d'installations de réception portuaires adéquates en vertu de la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL) étaient au centre d'un atelier régional sur les Annexes III-V de MARPOL, y compris les installations de réception portuaires, qui s'est tenu en Jamaïque (7-9 février).
Grâce à des exposés et à des discussions de groupe pendant les trois jours de l'atelier à Montego Bay, les participants ont acquis une meilleure compréhension et une connaissance approfondie des questions relatives à la mise en œuvre et à l'application des Annexes III-V de MARPOL.
Dans son discours d'ouverture prononcé à distance depuis le Siège de l'OMI à Londres, Mme Helen Buni, de la Division du milieu marin de l'OMI, a fait remarquer que la mise en œuvre et l'application intégrales de MARPOL restent un problème dans la région des Caraïbes, comme ailleurs dans le monde.
"Les audits de l'OMI ont mis en évidence des problèmes persistants dans la mise en œuvre de MARPOL, qui résultent souvent de lacunes dans la législation nationale ou d'une attribution peu claire des responsabilités aux différents ministères et autorités concernés", a-t-elle déclaré, ajoutant : "Nous pouvons tous apprendre les uns des autres. Et l'OMI est prête à soutenir ce processus".
Les participants ont souligné la capacité limitée de nombreux États de la région à traiter correctement les flux de déchets générés sur leurs îles. Cela a mis en évidence des capacités insuffisantes pour traiter les déchets supplémentaires déchargés par les navires faisant escale dans leurs ports.
L'atelier a été organisé dans le cadre du Programme intégré de coopération technique (PICT) de l'OMI par le Centre régional d'activités de formation et de renseignements en cas de situation critique due à la pollution marine pour les Caraïbes (RAC/REMPEITC-Caribe). Une expertise supplémentaire a été fournie par le Service des garde-côtes des États-Unis, soutenue par l'Autorité maritime jamaïcaine.
Cet atelier s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'OMI pour aider les PEID des Caraïbes à s'attaquer aux "causes profondes" identifiées qui entravent la bonne mise en application de MARPOL. Le thème maritime mondial pour 2023 est "50 ans après MARPOL, notre engagement continue".
Le Centre régional d'activités de formation et de renseignements en cas de situation critique due à la pollution marine pour les Caraïbes (RAC/REMPEITC-Caribe) est l'un des quatre centres d'activités régionaux du Programme pour l'environnement des Caraïbes (PNUE-CAR/RCU). Créé en 1995, le RAC/REMPEITC-Caribe est hébergé par le Gouvernement de Curaçao et composé d'experts en la matière détachés volontairement par les États signataires de la Convention de Carthagène de 1983.
Les activités sont largement financées par l'OMI, le PNUE et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).