Le rôle des ports dans le soutien à la décarbonation du secteur maritime et à la transition vers des énergies plus écologiques a été au centre de l'atelier "Port Actions for Green Shipping" qui s'est tenu à Mumbai (Inde), du 10 au 12 octobre.

L'objectif de l'atelier était de fournir aux participants une formation spécialisée sur les possibilités de réduction des émissions dans les ports, conformément aux objectifs de la Stratégie de l'OMI de 2023 concernant les GES et à la résolution MEPC.366(79) de l'OMI, dans laquelle le secteur des transports maritimes et le secteur portuaire sont encouragés à coopérer de manière volontaire en vue de contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant des navires.

L'atelier était organisé par le projet GreenVoyage2050 de l'Organisation maritime internationale (OMI), en collaboration avec la Direction générale indienne des transports maritimes, l'Association internationale des ports (IAPH) et le Royal Norwegian Consulate General Mumbai, et accueilli par le Registre maritime indien (IRS) avec le soutien de l'Institute of Marine Engineers India (IMEI).

Plus de 50 acteurs portuaires représentant la direction générale du port/terminal, les capitaines de port, les autorités nationales et les garde-côtes des pays partenaires de GreenVoyage2050 - Azerbaïdjan, Inde, Kenya, Malaisie, Îles Salomon et Sri Lanka - ont participé à cet atelier de trois jours.

Les participants pouvaient choisir de se joindre à l'un des deux axes de travail.

L'axe de travail sur la fourniture d'une alimentation électrique à terre (OPS) couvrait la manière dont les ports pourraient étudier l'OPS et les questions clés à prendre en considération. Il comprenait l'examen des analyses - par exemple, les analyses de la flotte et des escales - qui devraient être entreprises pour évaluer la faisabilité et l'utilisation potentielle avant toute décision d'investissement ou de mise en œuvre.

Les participants à l'axe de travail consacré aux combustibles marine de substitution au niveau des ports se sont familiarisés avec les combustibles de substitution qui joueront probablement un rôle clé pour les navires dans les décennies à venir et la façon de s'y préparer. Ils ont identifié les possibilités de développement futur, examiné les facteurs d'adoption des différents combustibles de l'avenir et la manière dont les ports peuvent évaluer leur état de préparation et se préparer à la fourniture de combustibles à émissions de gaz à effet de serre nulles ou quasi-nulles. Les participants à cet axe de travail ont également pris connaissance des outils pratiques élaborés par le Groupe de travail de l'IAPH sur les combustibles marine propres pour les ports, qui facilitent des opérations de soutage sûres et efficaces dans les ports pour tous les combustibles marine propres existants et à venir.

L'atelier a abordé les mesures peu coûteuses de réduction des émissions dans les ports, la transition écologique des embarcations portuaires nationales, et a inclus une session de connaissances sur le pôle maritime norvégien qui rassemble les secteurs public et privé pour promouvoir l'innovation et la mise en œuvre de projets pilotes à zéro émission. Des représentants de l'IAPH, du World Ports Climate Action Program (WPCAP) et des représentants des ports de Singapour et de Yokohama ont fait part de leurs expériences en matière de décarbonation des ports dans le monde entier.

Le projet GreenVoyage2050 de l'OMI a été créé en mai 2019 pour aider les pays en développement, notamment les petits États insulaires en développement (PEID) et les pays les moins avancés (PMA), à respecter leur engagement en faveur d'objectifs pertinents relatifs aux changements climatiques et au rendement énergétique des transports maritimes internationaux. GreenVoyage2050, financé par le gouvernement norvégien, a récemment été prolongé jusqu'en 2030 et aidera les pays en développement à atteindre les niveaux d'ambition définis dans la Stratégie de l'OMI de 2023 concernant les GES.