Deux régions océaniques situées dans des zones situées à l'intérieur de la juridiction nationale et au-delà ont été examinées lors d'un récent atelier. L'objectif était de discuter de la manière dont le concept de zone maritime particulièrement vulnérable (PSSA) pourrait être appliqué dans ces zones - le "dôme thermal" dans le Pacifique oriental au large des côtes de l'Amérique centrale et la mer des Sargasses dans l'Atlantique Nord.

Une PSSA est une zone identifiée par les États Membres de l'OMI comme ayant besoin d'une protection spéciale pour des raisons écologiques, socio-économiques ou scientifiques, et qui peut être vulnérable aux dommages causés par des activités maritimes internationales.

L'objectif de l'atelier, qui s'est tenu à San José (Costa Rica), du 13 au 15 novembre, était de fournir aux participants une compréhension approfondie du concept de PSSA et de la manière dont il peut s'appliquer aux zones ne relevant pas de la juridiction nationale, telles que le dôme thermal et la mer des Sargasses. La manifestation a également permis d'examiner les directives de l'OMI pour l'identification d'une zone maritime particulièrement sensible, ainsi que le processus de soumission d'une proposition au Comité de la protection du milieu marin de l'OMI.

Dans le cadre d'une initiative connue sous le nom de projet SARGADOM, la Fondation MarViva étudie la manière dont une gouvernance combinant une approche globale et régionale pourrait fonctionner. L'objectif du projet est de contribuer à la protection de la biodiversité et des services écosystémiques, et de faciliter le développement d'approches hybrides de gouvernance des océans pour les zones du dôme thermal et de la mer des Sargasses. Pour en savoir plus sur le projet SARGADOM, cliquez ici.

Dans ce contexte, le Bureau de la Convention et du Protocole de Londres et des affaires océaniques de l'OMI s'est associé à l'Université maritime mondiale (UMM) pour organiser l'atelier sous-régional sur la biodiversité marine dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale.

Ont participé à l'atelier des représentants venus des pays suivants : Bahamas, Canada, Costa Rica, El Salvador, États-Unis, Guatemala, Honduras, Nicaragua, Panama, République dominicaine et Royaume-Uni. Il a été organisé par l'Université maritime mondiale en coopération avec MarViva et la Commission de la mer des Sargasses, avec le soutien du Programme intégré de coopération technique (PICT) de l'OMI. Un spécialiste technique a été mis à disposition par le Gouvernement français, qui a présenté les expériences du récent processus de désignation de la mer Méditerranée nord-occidentale en tant que zone maritime particulièrement vulnérable, qui a été adoptée par le MEPC en juillet 2023.

Cet atelier s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par l'OMI pour soutenir l'objectif de développement durable 14 des Nations Unies (Vie aquatique), en sensibilisant et en favorisant le dialogue sur les questions de gouvernance des océans.