Les pays qui pratiquent le recyclage des navires sont à la recherche d'investissements plus importants, car la demande dans ce secteur devrait augmenter de manière significative dans les années à venir.
Au cours de la Semaine maritime de Hong Kong, Chine (17-23 novembre), le projet SENSREC de l'OMI a réuni des membres de la communauté mondiale des banques et des investisseurs pour discuter de la possibilité de contribuer à la modernisation et à la durabilité du secteur.
La manifestation "From Waste to Wealth" (22 novembre) a souligné la nécessité d'investir massivement pour que les chantiers de recyclage de navires répondent aux normes internationales en matière de sécurité de l'exploitation, de protection de l'environnement et de bien-être de la main-d'œuvre.
Ces exigences sont énoncées dans la Convention internationale de Hong Kong pour le recyclage sûr et écologiquement rationnel des navires (Convention de Hong Kong), qui entrera en vigueur en juin 2025.
Toutefois, dans certains pays en développement, seul un nombre limité de chantiers a obtenu la certification prévue par la Convention. Les investissements sont donc essentiels pour améliorer les capacités infrastructurelles et techniques du secteur afin de répondre à la demande mondiale croissante.
La manifestation a mis en évidence le lien entre le recyclage des navires et la décarbonation du secteur maritime, tout en présentant des exemples de réussite dans les pays en développement.
La Secrétaire permanente aux transports et à la logistique de la région administrative spéciale de Hong-kong, Mme Mabel Chan, a annoncé que Hong Kong allait bientôt lancer un programme d'incitations économiques à l'intention des propriétaires de navires afin d'améliorer le rendement des navires et de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Alors que les transports maritimes internationaux s'efforcent de se décarboner d'ici à 2050 environ, la demande de flottes plus récentes, plus respectueux de l'environnement et plus efficaces dans le monde entier signifiera que les navires plus anciens devront être recyclés.
La Secrétaire adjointe du Ministère de l'industrie du Bangladesh, Mme Sahela Akter, a réitéré l'engagement de son pays en faveur d'un secteur plus durable, ajoutant que son gouvernement avait modernisé la législation pour s'assurer que les chantiers de recyclage de navires respectent la Convention de Hong Kong.
Elle a déclaré que le Bangladesh avait montré qu'il était possible de transformer son secteur en l'espace de dix ans, en passant d'un secteur critiqué pour ses piètres performances environnementales et ses nombreux accidents à des chantiers navals qui comptent parmi les meilleurs au monde.
Cette manifestation s'inscrivait dans le cadre des travaux du projet SENSREC visant à soutenir les pays en développement dans la mise en œuvre de la Convention de Hong Kong. Lancé en 2015 et initialement axé sur le Bangladesh, le projet SENSREC a récemment étendu son soutien au Pakistan.