Des États riverains de l'océan Indien occidental et du golfe d'Aden ont réitéré leur engagement à travailler ensemble pour faire face aux menaces communes à la sûreté maritime dans la région.

Les États signataires du Code de conduite de Djibouti et de son amendement de Djedda concernant la sûreté de l'océan Indien occidental et du golfe d'Aden se sont réunis lors de la septième Réunion de haut niveau sur la mise en œuvre du Code de conduite de Djibouti et l'Amendement de Djedda, à Dar Es Salaam (République-Unie de Tanzanie), du 28 au 30 novembre. La réunion a rassemblé des acteurs de haut niveau pour discuter de la manière de continuer à travailler ensemble pour protéger la région contre les actes de piraterie, les vols à main armée à l'encontre des navires et les autres activités maritimes illicites.

La Réunion a décidé d'établir un groupe de travail sur la coopération opérationnelle et la coordination en mer. La résolution qui constitue le groupe de travail reconnaît que la mise en œuvre réussie du Code de conduite de Djibouti et de son amendement de Djedda nécessite une approche faisant intervenir l'ensemble des pouvoirs publics, faisant pleinement usage de toutes les compétences, aptitudes et capacités des autorités nationales, tant civiles que militaires. Les agences qui travaillent ensemble et partagent leurs capacités agissent comme un "multiplicateur de force", augmentant les résultats effectifs tout en réduisant les coûts pour les contribuables des États signataires. 

Les participants ont également reconnu que les forces navales nationales, régionales et internationales pouvaient aider les organismes nationaux responsables de l'application du droit maritime et les organes de réglementation à s'acquitter de leurs tâches. Cela nécessitera une coopération, une coordination et une communication étroites entre les marines nationales, les forces de l'ordre, les autorités civiles et le centre régional d'opérations de coordination ; et entre les marines nationales elles-mêmes aux niveaux national, régional et international. Il faudra également veiller à la cohérence et au respect de la législation nationale et du droit international.

Base de données des navires

Les participants ont convenu d'établir une base de données partagée et détenue par la région sur les navires, principalement pour aider à lutter contre les activités illicites dans le domaine maritime.

La réunion a été ouverte par le Secrétaire général de l'OMI, M. Arsenio Dominguez, qui a attiré l'attention sur la nécessité pour toutes les parties de travailler en coopération, de développer des plans d'action significatifs, de mettre en œuvre ces plans d'action et d'être en mesure de démontrer des succès concrets afin de s'assurer un soutien supplémentaire à l'avenir.

La réunion de haut niveau a été organisée conjointement par l'OMI et la République-Unie de Tanzanie, avec le soutien de l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR). La réunion était présidée par M. Lufunyo S. Hussein (République-Unie de Tanzanie) et coprésidée par M. Metse Ralephenya (République d'Afrique du Sud et Président du Code de conduite de Djibouti et de l'Amendement de Djedda).

Des participants de 17 pays du Code de conduite de Djibouti, ainsi que des partenaires de mise en œuvre de 20 États, y ont assisté ; et des organisations, dont CRIMARIO II, l'Union européenne, la Force navale de l'Union européenne (EU NAVFOR) OP ATALANTA, la mission de l'Union européenne visant au renforcement des capacités en Somalie (EUCAP Somalia), la Commission de l'océan Indien, INTERPOL, INTERPORTPOLICE, l'Institut d'études de sécurité, le Centre régional de coordination des opérations, le Centre régional de fusion d'informations maritimes (RMIFC), le Bureau des opérations commerciales maritimes du Royaume-Uni (UKMTO), l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et SKYLIGHT.

Réunion des points focaux nationaux du Code de conduite de Djibouti et de l'Amendement de Djedda

Les États signataires du Code de conduite de Djibouti ont organisé une réunion des points focaux nationaux du Code de conduite de Djibouti et de l'Amendement de Djedda (29 novembre). Les participants ont fait part de leurs préoccupations concernant les menaces croissantes en mer Rouge, dans le golfe d'Aden et dans l'océan Indien occidental, et ont convenu de mettre en évidence et de garder à l'esprit ces domaines de préoccupation tout en s'efforçant de trouver des solutions régionales pour les atténuer. Ils ont souligné la nécessité d'accélérer l'opérationnalisation du réseau régional d'échange de renseignements afin d'améliorer la connaissance des menaces et de renforcer les capacités de réaction.

Réunion des Amis du Code de conduite de Djibouti

Lors de sa réunion parallèle, les Amis du Code de conduite de Djibouti - qui comprennent des organisations et des États ayant démontré des capacités à soutenir le travail du Code de conduite de Djibouti et de l'Amendement de Djedda - ont proposé d'améliorer la matrice de renforcement des capacités du Code de conduite de Djibouti, afin d'en faire un outil plus efficace pour faire correspondre les besoins des États régionaux avec les programmes d'assistance des partenaires de développement.

Les Amis du Code de conduite de Djibouti ont également réfléchi à la manière d'améliorer l'échange d'informations, le développement des capacités, le renforcement des compétences et la coordination opérationnelle.

*Représentants des États participants suivants : Bahreïn, Comores, Djibouti, Éthiopie, Jordanie, Kenya, Madagascar, Maldives, Maurice, Mozambique, République d'Afrique du Sud, République-Unie de Tanzanie, Royaume d'Arabie Saoudite, Seychelles, Somalie, Soudan et Yémen.

*Représentants des nations partenaires : Danemark, États-Unis, France, Inde, Pays-Bas, Royaume-Uni.

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