Des administrations maritimes africaines se sont mises d'accord sur une série de mesures concrètes qui contribueront à façonner l'avenir maritime de la région, conformément aux tendances mondiales en matière de technologie, d'innovation et de durabilité. 

Ces engagements communs ont été soulignés lors de la Septième conférence de l'Association des administrateurs maritimes africains (AAMA) qui s'est tenue à Dar es Salaam (République-Unie de Tanzanie), du 29 novembre au 1er décembre.

La Conférence a été ouverte par le Vice-premier ministre, M. Doto Mashaka Biteko.

S'adressant à la Conférence, le Secrétaire général de l'OMI, M. Arsenio Dominguez, a déclaré : "Au cœur de notre travail collectif se trouve le soutien indéfectible de l'OMI aux ambitions maritimes de l'Afrique. Qu'il s'agisse de faire progresser la décarbonation des transports maritimes, de renforcer la sécurité maritime ou de s'attaquer au fléau de la piraterie, notre programme commun exige une approche unie". 

Les États Membres ont décidé de prendre les mesures suivantes dans six domaines prioritaires, à savoir :

  • Décarbonation maritime :  Participer activement aux discussions de l'OMI pour s'assurer que les mesures adoptées dans le cadre de la Stratégie de l'OMI de 2023 concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre provenant des navires sont justes et équitables. Les États Membres qui ne l'ont pas encore fait ont été invités à accélérer la ratification de l'Annexe VI de MARPOL et à élaborer des plans d'action nationaux pour s'acquitter pleinement des obligations découlant du traité.
  • Renforcement des capacités : Élaborer une feuille de route pour la formation de la main-d'œuvre maritime afin de tenir compte des changements technologiques à venir dans le secteur maritime.
  • Financer des transports maritimes durables : Créer un cadre de financement durable pour le secteur maritime africain. Il s'agit notamment d'élaborer des propositions susceptibles d'être financées à soumettre aux institutions financières, ainsi que de développer la capacité à assumer le financement. 
  • Sûreté et sécurité maritimes : Élaborer un plan d'action stratégique pour renforcer la sécurité et la sûreté maritimes dans la région. Mise en œuvre des règles types relatives à la sécurité des transbordeurs effectuant des voyages nationaux et partage des meilleures pratiques de la région africaine pour soutenir les projets de l'OMI, de l'IMLI et de l'UMM sur cette question. Mettre en œuvre les plans d'action correctifs découlant des audits de l'OMI et demander l'assistance de l'OMI si nécessaire. 
  • Gouvernance et facilitation du commerce maritime : Élaborer des plans d'action pour renforcer le gouvernement maritime et le développement des infrastructures, en demandant à l'OMI d'aider les pays à élaborer des politiques nationales de transport maritime. Les États Membres ont été encouragés à mettre en place le guichet unique maritime afin de faciliter les échanges et le commerce maritimes.
  • Genre et diversité :  Élaborer un plan d'action sur l'égalité des sexes et la diversité pour la région.

L'AAMA mettra en place des groupes de travail pour faire avancer chacune des six résolutions et fournira des mises à jour régulières aux États Membres. 

La Conférence était placée sous le thème ci-après "Navigating the future of Africa's maritime sector:  Collaborating on technology and innovation to enhance safety, security, decarbonization and marine environment for a sustainable future" (Naviguer dans l'avenir du secteur maritime africain :  Collaborer sur la technologie et l'innovation pour améliorer la sécurité, la sûreté, la décarbonation et le milieu marin pour un avenir durable). 

Il visait à encourager la collaboration stratégique entre les nations africaines, ainsi qu'avec l'OMI et d'autres partenaires, et à élaborer des feuilles de route réalisables qui s'alignent sur la Stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans à l'horizon 2050 (AIMS 2050) et contribuent aux objectifs de développement durable (ODD).