Un atelier national organisé à Rabat (Maroc), les 10 et 11 décembre, a permis de jeter les bases de l'adhésion du Maroc à l'Annexe VI de MARPOL et de sa mise en œuvre, y compris les réglementations visant à réduire la pollution de l'air par les navires en Méditerranée. 

L'Annexe VI de la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (Annexe VI de MARPOL), ainsi que les directives qui s'y rapportent, constituent un ensemble de réglementations internationales qui établissent des zones de contrôle des émissions (ECA). Il s'agit de certaines zones dans lesquelles des contrôles de la pollution atmosphérique plus stricts sont appliqués aux navires, couvrant les émissions d'oxyde de soufre (SOx) et d'oxyde d'azote (NOx), ainsi que les particules.

Une zone méditerranéenne de contrôle des émissions d'oxyde de soufre (SECA de la Méditerranée) entrera en vigueur le 1er mai 2025 et couvrira toutes les eaux bordant les côtes d'Europe, d'Afrique et d'Asie. À partir de cette date, les navires opérant dans la zone SECA de la Méditerranée sont tenus de respecter une limite de teneur en soufre du fuel-oil qui représente un cinquième de la limite légale en dehors de cette zone (0,10 % masse par masse (m/m), contre 0,50 % m/m autorisé en dehors de la SECA de la Méditerranée).

Près de 50 fonctionnaires marocains ont participé à l'atelier, y compris des représentants des régulateurs maritimes du pays et des autorités nationales chargées des questions relatives au milieu marin. Ils se sont familiarisés avec les prescriptions en matière de prévention de la pollution atmosphérique et de promotion du rendement énergétique dans le cadre de l'Annexe VI de MARPOL, y compris les limites strictes en matière de soufre qui s'appliquent dans la SECA de la Méditerranée.

Les participants ont été informés des avantages et des obstacles à l'adhésion et à la mise en œuvre, ainsi que des avantages techniques et opérationnels pour le Maroc. Les échanges de vues ont mis en évidence l'importance d'une action collective dans la région pour lutter contre les émissions dues aux transports maritimes et garantir le respect des normes internationales. Les délégués ont eu l'occasion d'échanger les meilleures pratiques, y compris les enseignements tirés d'autres zones de contrôle des émissions établies par l'OMI, notamment les zones de la mer Baltique et de la mer du Nord. 

L'atelier a été organisé par le Centre régional méditerranéen pour l'intervention d'urgence contre la pollution marine accidentelle (REMPEC) et cofinancé par le Programme intégré de coopération technique (PICT) de l'OMI et le Fonds d'affectation spéciale pour la Méditerranée. Un atelier national similaire s'est tenu le mois dernier à Alexandrie (Égypte), les 26 et 27 novembre.