Le Ghana a commencé à élaborer un plan d'action national visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant du transport maritime, conformément à la Stratégie de l'OMI concernant les GES.
Dirigée par l'Autorité maritime du Ghana (GMA) en collaboration avec le programme GreenVoyage2050 de l'OMI, l'initiative a été lancée lors d'un atelier national qui s'est tenu cette semaine à Accra et qui a rassemblé des représentantes et représentants du gouvernement, des chefs et cheffes d'entreprise et des universitaires.
Kamal-Deen Ali, Directeur général de la GMA, a salué cet événement comme un moment décisif pour le secteur maritime ghanéen : "En élaborant un plan d'action national, nous traçons une voie claire vers un transport maritime durable. Nous prenons cet exercice au sérieux et nous travaillerons en étroite collaboration avec les parties prenantes pour nous assurer qu'il est complet et inclusif".
"Avec l'engagement de nos parties prenantes nationales et le soutien technique continu de l'OMI et de nos partenaires de développement, nous sommes prêts à faire des progrès significatifs dans la réduction des émissions et le renforcement de la résilience de notre industrie maritime", a-t-il ajouté.
Plus de 50 participantes et participants ont pris part à des sessions interactives explorant les actions politiques clés dans les secteurs du transport maritime, des ports et de l'énergie. Les discussions ont porté sur la sécurisation du financement, le renforcement des réglementations et l'intensification des initiatives de renforcement des capacités afin d'aider les gens de mer et l'administration maritime à mettre en œuvre le plan d'action national et à passer à un transport maritime à faible émission ou sans émission de carbone.
M. Ali a souligné l'importance de partenariats solides pour que le Ghana puisse exploiter l'espace de travail maritime en expansion : "À mesure que notre population s'accroît, les opportunités dans le secteur maritime se multiplient. La révolution verte est en marche et nous devons la rejoindre, non seulement pour réduire les émissions, mais aussi pour débloquer des opportunités économiques et favoriser une croissance durable".
Astrid Dispert, directrice du programme GreenVoyage2050 à l'OMI, a souligné le leadership du Ghana dans la région : "L'engagement du Ghana en faveur d'un plan d'action national témoigne d'un leadership fort dans la prise en compte de cette transition et dans l'exploitation des opportunités économiques. Grâce à la collaboration et aux investissements stratégiques, le Ghana peut combler le fossé qui le sépare des futures demandes d'emplois verts et de gens de mer qualifiés".
Engager la prochaine génération
Au-delà de l'élaboration des politiques, l'équipe de GreenVoyage2050 a transmis son message à la prochaine génération, en impliquant plus de 600 élèves du lycée d'Accra et 75 étudiantes et étudiants de l'Université maritime régionale. Les sessions ont mis en évidence la demande croissante de personnes professionnelles de la décarbonation maritime, encourageant les étudiantes et étudiants à envisager des carrières dans ce domaine en pleine évolution.
Lors d'une visite au port de Tema, les discussions ont porté sur la coopération régionale en vue d'optimiser les opérations portuaires, de réduire la congestion et, partant, de diminuer les émissions des navires.
Présentation générale du projet GreenVoyage2050
GreenVoyage2050 est un important programme de coopération technique lancé par l'OMI pour aider les pays en développement à réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant du transport maritime, conformément à la Stratégie de l'OMI de 2023 concernant les GES. La phase 1 du projet GreenVoyage2050 (2020-2023) a consisté à aider les pays partenaires à élaborer des cadres stratégiques et des projets pilotes visant à réduire les émissions de GES provenant des navires. La phase II (2024-2030) poursuit et étend ce soutien, en s'appuyant sur le financement des gouvernements du Danemark, de la Finlande, de la France, de l'Allemagne, des Pays-Bas et de la Norvège.