Un groupement tactique composé de pays et d'organisations partenaires du projet de partenariat GloFouling jette les bases d'une initiative de suivi visant à lutter contre l'encrassement biologique, qui constitue toujours une menace majeure pour la santé des océans.

Cette décision intervient alors que le Comité de la protection du milieu marin de l'OMI (MEPC 83), réuni du 7 au 11 avril, a décidé d'élaborer un nouveau cadre juridiquement contraignant pour la gestion de l'encrassement biologique.

Depuis 2019, le projet de partenariat GloFouling, mis en œuvre conjointement par l'OMI, le PNUD et le FEM, aide les pays en développement à lutter contre la propagation des espèces aquatiques envahissantes par les coques des navires. 

Le projet s'achevant en mai 2025, les parties prenantes évaluent les enseignements tirés et étudient le développement d'une nouvelle initiative qui se concentrera sur le financement à long terme, le renforcement de la collaboration régionale, l'engagement du secteur privé et l'alignement sur le projet TEST Biofouling de l'OMI et de la NORAD.

"Alors que l'OMI s'oriente vers un cadre obligatoire pour la gestion de l'encrassement biologique, les pays en développement ont besoin d'un soutien technique plus solide pour rester dans la course", a déclaré Lilia Khodjet El Khil, chargée du projet GloFouling. "Une initiative de suivi est essentielle pour les aider à se préparer à l'élaboration et à la mise en œuvre des futures règles, à renforcer la coopération régionale et à garantir l'atténuation des risques liés aux espèces envahissantes.

Potentiellement, la prochaine phase du projet continuerait à soutenir la mise en œuvre des Directives de 2023 sur l'encrassement biologique de l'OMI (ainsi que toute réglementation obligatoire future) et à intégrer plus profondément la politique sur l'encrassement biologique aux niveaux national et mondial.

Une réunion de l'Équipe spéciale mondiale du projet de partenariat GloFouling (GPTF-3) à Bali (10-12 mars) a rassemblé des représentantes et représentants de 24 pays, huit organismes régionaux et des partenaires stratégiques tels que les Centres de coopération en matière de technologie maritime (MTCC) et l'Alliance mondiale du secteur (GIA). L'événement a mis en évidence les principales réalisations du projet GloFouling (2019-2025) et a décrit une feuille de route de durabilité pour assurer un impact à long terme.

Pleins feux sur les femmes dans le domaine de la biosécurité

L'événement de Bali a été suivi par l'atelier à l'intention des femmes d'Asie et du Pacifique travaillant dans le secteur de la gestion de l'encrassement biologique (13 mars), qui a lancé un programme de mentorat visant à renforcer le leadership des femmes dans le secteur, conformément aux initiatives de l'OMI et de la Maritime SheEO. 

Huit mentors et six mentorés issus du gouvernement, du monde universitaire et de l'industrie se sont engagés à faire progresser l'égalité des sexes dans un domaine traditionnellement dominé par les hommes, par le biais du renforcement des compétences, de la mise en réseau et d'autres formes de soutien.