En visite à l'OMI, l'Envoyé spécial des Nations Unies pour les océans a expliqué qu'il était indispensable de trouver des solutions pour faire face à la question du « changement océanique » et ainsi préserver la vie aquatique.

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« Nous devrions nous pencher davantage sur la question du changement océanique » a expliqué M. Peter Thomson (à droite), Envoyé spécial des Nations Unies pour les océans. 

Pour M. Peter Thomson, Représentant permanent de la République des Fidji auprès des Nations Unies et Envoyé spécial pour les océans, il est indispensable de trouver des solutions pour faire face à la question du « changement océanique » d'origine anthropique et ainsi préserver la vie aquatique et mettre un terme au cycle de déclin auquel elle est en proie.

En visite au siège de l'Organisation maritime internationale (OMI), M. Thomson a expliqué qu'il avait lui-même, en tant que Fidjien, assisté à la dégradation du milieu marin au cours de sa vie, en évoquant les détritus marins et le blanchiment des coraux – pour ne citer que deux exemples. 

« En tant que grand-père, je trouve que ces changements sont dramatiques. Il est grand temps que nous agissions pour résoudre les nombreux problèmes auxquels nos océans sont confrontés », a-t-il confié.

Dans son discours prononcé à l'OMI, l'Envoyé spécial pour les océans a mis l'accent sur le fait que la Conférence sur les océans des Nations Unies, organisée à New York au mois de juin 2017, avait permis de démontrer que l'ensemble des acteurs concernés étaient clairement déterminés et engagés à soutenir la réalisation de l'objectif de développement durable 14 – « Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable ».

« Nous savons tous ce qu'est et ce qu'implique le changement climatique. Or, nous devrions nous pencher davantage sur la question du changement océanique et sur les conséquences de l'acidification et du réchauffement des océans, de la pollution par les matières plastiques, des zones mortes, et ainsi de suite », a déclaré M. Thomson avant de poursuivre : « le monde doit savoir que nous avons un plan pour sauver les océans. Dans la situation actuelle, l'objectif 14 est le seul engagement universel que nous avons pour préserver la vie aquatique et permettre à nos petits-enfants d'en bénéficier à leur tour. Nous disposons d'une stratégie pour soutenir la mise en œuvre de l'objectif 14, mais ce dont nous aurons besoin au cours des trois prochaines années sera d'une action concertée ».

La Conférence sur les océans a adopté par consensus une déclaration concise, ciblée et intergouvernementale, sous la forme d'un « Appel à l'action », visant à soutenir la mise en œuvre de l'objectif de développement durable 14. Plus de 1 400 engagements volontaires ont été formulés dans le cadre du sommet, à partir desquels plusieurs familles d'action ont été définies.

L'Envoyé spécial a affirmé qu'il travaillerait étroitement avec chacune de ces familles pour s'assurer que les engagements sont portés et mis en œuvre par le biais d'actions concrètes.

Il a en outre précisé qu'il collaborerait avec les États Membres et le système des Nations Unies pour optimiser l'efficacité d'ONU-Océans – le mécanisme de coordination interinstitutions de l'ONU pour les questions marines et côtières. Il a rajouté que les travaux qu'il mènerait avec la société civile, la communauté scientifique, le secteur privé et d'autres parties prenantes seraient tout aussi importants pour faire en sorte que leurs activités s'unissent et servent la réalisation de l'objectif 14.

M. Thomson a insisté sur le fait que l'OMI, l'institution spécialisée des Nations Unies chargée d'assurer la sécurité et la sûreté des transports maritimes internationaux et de prévenir la pollution des mers par les navires, avait un rôle essentiel à jouer pour atteindre les cibles fixées par l'objectif 14.

L'Organisation a adopté plusieurs instruments visant à protéger le milieu marin, comme la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL) ou la Convention sur la gestion des eaux de ballast (Convention BWM) – dont le but est d'enrayer la propagation des espèces aquatiques envahissantes à l'échelle planétaire.

L'OMI est le Secrétariat de la Convention et du Protocole de Londres, les traités qui réglementent le rejet des déchets à la mer. Le Plan stratégique de 2016 pour le Protocole et la Convention de Londres a été pris en compte comme un des engagements volontaires pris par l'OMI en vue de soutenir la réalisation de l'objectif de développement durable 14.

L'Organisation maritime internationale exerce également des fonctions de secrétariat pour le Groupe mixte d'experts chargé d'étudier les aspects scientifiques de la protection de l'environnement marin (GESAMP), un organe consultatif des Nations Unies. Le GESAMP a publié plusieurs rapports évalués par des pairs sur les effets des microplastiques sur le milieu marin, ainsi que sur d'autres questions pertinentes.

Enfin, l'OMI est un des acteurs du Partenariat mondial sur les déchets marins (GPML), géré par ONU Environnement. Sous l'égide du GPML, l'OMI codirige les activités liées aux sources marines de détritus marins aux côtés de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

M. Peter Thomson a été nommé Envoyé spécial pour les océans par le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, M. António Guterres, au mois de septembre 2017.

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