Le Forum de recherche et développement OMI-GloBallast organisé récemment au Canada a permis de présenter les dernières évolutions en matière de gestion des eaux de ballast.

figure
​​

La sixième édition du Forum-exposition de recherche et développement GloBallast sur la gestion des eaux de ballast – à l'initiative du Fonds pour l'environnement mondial (FEM), du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et de l'Organisation maritime internationale (OMI) – a été organisé du 16 au 18 mars 2016, avec pour thème « Ballast Water Management Convention – moving towards implementation » (Vers la mise en œuvre de la Convention sur la gestion des eaux de ballast).

Des experts en gestion des eaux de ballast, qui se sont réunis au Forum de recherche et développement OMI-GloBallast organisé récemment au Canada, ont présenté les dernières évolutions en matière de gestion des eaux de ballast et mis l'accent sur les secteurs pour lesquels il est nécessaire de mener des activités de recherche supplémentaires afin de prévenir la prolifération des espèces aquatiques envahissantes et nocives dans les eaux de ballast.

Du 16 au 18 mars 2016, quelques 140 participants, rassemblant des représentants d'États Membres de l'OMI, du monde universitaire, du secteur privé, des installations d'essai et du secteur des technologies maritimes, se sont rencontrés à l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) de Montréal (Canada) dans le cadre de la sixième édition du Forum-exposition de recherche et développement GloBallast sur la gestion des eaux de ballast – à l'initiative du Fonds pour l'environnement mondial (FEM), du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et de l'Organisation maritime internationale (OMI) – ayant pour thème « Ballast Water Management Convention – moving towards implementation » (Vers la mise en œuvre de la Convention sur la gestion des eaux de ballast).

Les critères d'entrée en vigueur de la Convention internationale de 2004 pour le contrôle et la gestion des eaux de ballast et sédiments des navires devraient bientôt être remplis. La Convention impose aux navires de gérer leurs eaux de ballast et de faire en sorte que tous les organismes aquatiques et agents pathogènes soient éliminés ou rendus inoffensifs avant que l'eau de ballast ne soit rejetée dans un nouvel emplacement.

Les participants ont mis l'accent sur la nécessité de mener des activités de recherche supplémentaires, notamment en matière de conformité et de surveillance, mais également concernant les autres méthodes de traitement des eaux de ballast et les outils d'aide à la décision en matière d'évaluation des risques.

Le Forum a été ouvert par M. Marc Garneau, Ministre des transports du Canada. Dans son discours d'ouverture, Stefan Micallef, Directeur de la Division du milieu marin de l'OMI, a précisé qu'il était nécessaire que la Convention sur la gestion des eaux de ballast (Convention BWM) entre en vigueur afin que les dispositions de cette dernière puissent être mises en œuvre de manière efficace. En ce sens, il a exhorté les pays n'ayant pas encore ratifié la Convention à le faire dès que possible. M. Micallef a également souligné l'ampleur des travaux de collaboration effectués depuis la première édition du Forum-exposition de recherche et développement GloBallast, il y a 15 ans. Ceux-ci ont en effet permis de réaliser des progrès majeurs dans le domaine de la gestion des eaux de ballast, et notamment en matière de mise à l'essai et d'approbation des systèmes de gestion des eaux de ballast, d'échantillonnage et d'analyse des eaux de ballast, et de disponibilité des systèmes de gestion des eaux de ballast.

En réponse aux préoccupations des propriétaires de navires concernant les systèmes de traitement des eaux de ballast disponibles, une session sur les autres méthodes de traitement a été organisée dans le cadre du Forum. Il s'agit d'un secteur qui a considérablement évolué depuis le dernier Forum de recherche et développement, organisé en 2013 dans la ville de Busan (République de Corée). Au cours de cette session spécifique, les participants ont pu obtenir des informations relatives aux solutions disponibles, à l'instar des mesures d'urgence portuaires, des solutions mobiles de traitement et des navires pour le traitement des eaux de ballast. Les solutions mobiles de traitement comprennent celles pouvant être utilisées pour les chalands ou les embarcations légères lorsque, par exemple, le système de gestion des eaux de ballast (BWMS) installé à bord ne fonctionne pas ou plus. Ces solutions pourraient permettre de répondre aux attentes des propriétaires de navires en matière de flexibilité et de fiabilité.

À l'occasion de la session organisée conjointement par l'OMI et IMarEST, le secteur des transports maritimes a pu présenter son point de vue au Forum de recherche et développement. De nombreux propriétaires de navires et représentants du secteur privé venus du Canada ont également pu partager le leur.

APL, un partenaire privé singapourien du Programme GloBallast et membre de l'Alliance mondiale du secteur pour la biosécurité marine (GIA), a expliqué la démarche proactive grâce à laquelle les technologies de traitement des eaux de ballast ont pu être installées à bord de presque tous ses navires. En outre, APL a encouragé les autres armateurs à installer les systèmes de traitement des eaux de ballast à bord de leurs navires avant que la Convention sur la gestion des eaux de ballast n'entre en vigueur, ce qui devrait laisser suffisamment de temps pour que les systèmes soient installés correctement. Plusieurs autres représentants du secteur privé ont, eux aussi, partagé cette démarche proactive. 

Plusieurs sociétés de classification ont également effectué des présentations lors du Forum. Parmi elles, on retrouve notamment l'Association internationale des sociétés de classification (IACS), mais aussi l'American Bureau of Shipping (ABS), la société norvégienne Det Norske Veritas (DNV-GL), le Korean Register (KR) et l'Indian Register of Shipping (IRCLASS).

Trois des pays partenaires principaux du Programme GloBallast, à savoir la Turquie, le Chili et le Brésil, ont pu partager leur point de vue lors d'une session directive spécifique. Cela a permis de doter le Forum d'une véritable vision globale quant à l'avancement de la mise en œuvre de la Convention BWM par les principales parties prenantes du secteur.

Des discussions portant sur l'évaluation des risques faisant l'objet d'une exemption et sur le ciblage des navires pour les fonctionnaires chargés du contrôle des navires par l'État du port ont également eu lieu. En effet, ces derniers seront en première ligne pour veiller au respect de la Convention sur la gestion des eaux de ballast lorsque celle-ci entrera en vigueur. Bien qu'il soit nécessaire de mener des activités de recherche supplémentaires, il a été précisé que plusieurs outils étaient d'ores et déjà disponibles pour aider au contrôle des navires par l'État du port, et que d'autres étaient en cours d'élaboration. Les participants ont particulièrement insisté sur la nécessité d'élaborer des outils d'aide à la décision en matière d'évaluation des risques pour les fonctionnaires chargés du contrôle des navires par l'État du port.

Les discussions menées lors du Forum de recherche et développement devraient jouer un rôle de catalyseur pour l'élaboration de ces nouveaux outils, qu'il s'agisse des mesures d'urgence portuaires ou des logiciels d'évaluation des risques.

Le Forum s'est clôturé en orientant les discussions vers l'autre principal vecteur du transfert d'espèces aquatiques envahissantes, soit l'encrassement biologique des navires. Ce dernier correspond à l'accumulation indésirable de micro-organismes d'origine végétale ou animale sur les structures immergées, et notamment sur la coque des navires. L'OMI a adopté des Directives pour le contrôle et la gestion de l'encrassement biologique des navires en vue de réduire au minimum le transfert d'espèces aquatiques envahissantes.


Cliquez ici pour consulter les photos.

Le compte-rendu officiel du Forum sera rendu disponible à une date ultérieure, via le site Internet des Partenariats GloBallast.