M. Kitack Lim a exhorté les Gouvernements à ratifier le traité qui réglemente l'immersion des déchets en mer afin de garantir l'application universelle de son principe de précaution.

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​​​​Une nouvelle brochure​ présente les activités régies en vertu du traité et les avantages liés à la ratification de ce dernier.

Le Secrétaire général de l'Organisation maritime internationale (OMI) a exhorté les Gouvernements à ratifier le Protocole de Londres, le traité qui réglemente l'immersion des déchets en mer, afin de garantir l'application universelle de son principe de précaution pour la protection du milieu marin.  

Le Protocole de Londres, qui compte actuellement 47 États contractants et est en vigueur depuis 2006, interdit l'immersion des déchets en mer, à l'exception de certains déchets figurant sur une liste approuvée et dont l'immersion en mer peut être évaluée et envisagée. Cela concerne, par exemple, les déblais de dragage, les déchets de poisson ou les matériaux inertes et inorganiques tels que les roches et les graviers provenant des excavations.

Depuis l'adoption et l'entrée en vigueur du traité, les Parties au Protocole de Londres ont adopté plusieurs amendements afin d'étendre la liste des déchets autorisés aux activités visant à atténuer le changement climatique.

Ces activités portent, d'une part, sur la délivrance de permis relatifs à la séquestration de dioxyde de carbone (CO2) dans les formations géologiques stables des fonds marins afin de garantir l'isolation permanente du CO2 et, d'autre part, sur la conduite de contrôles stricts dans le but de réglementer les activités de géo-ingénierie marine – dans le cadre desquelles des substances ou organismes sont susceptibles d'être introduits dans la mer pour stimuler l'absorption de CO2 par les océans et réduire le taux de CO2 dans l'atmosphère. Conformément au principe de précaution, les activités de géo-ingénierie marine, à l'instar de la fertilisation des océans, sont pour l'instant limitées aux activités de recherche uniquement.

Évoquant le vingtième anniversaire de l'adoption du Protocole de Londres, le Secrétaire général de l'OMI, M. Kitack Lim, a estimé que le principe d'évaluation obligatoire des déchets et le principe de précaution compris au sein du traité avaient désormais été pleinement adoptés par les différents acteurs. Il a toutefois précisé que de nombreux travaux devaient encore être menés à bien. Ceux-ci permettraient de soutenir les aspirations mondiales du Programme de développement durable à l'horizon 2030 et de ses Objectifs de développement durables.

« Je continuerai d'exhorter les Gouvernements Membres de l'OMI à ratifier le Protocole. Cela permettra d'étendre et de compléter la mission à laquelle les Parties se sont engagées et d'améliorer la protection du milieu marin pour les générations actuelles et futures. Nous devons travailler ensemble afin de faire en sorte que le Protocole de Londres rencontre une adhésion universelle et devienne un instrument normatif prééminent, non pas uniquement dans l'esprit mais également en ce qui concerne le nombre de Parties contractantes », a ainsi déclaré M. Lim.

L'OMI, qui agit en qualité de Secrétariat du traité, a mis au point une brochure – Le Protocole de Londres : ce qu'il est et pourquoi il est nécessaire – qui présente les activités régies en vertu du traité et les avantages liés à la ratification de ce dernier.

Le Protocole de Londres met à jour la Convention de 1972 sur la prévention de la pollution des mers résultant de l'immersion de déchets, également connue sous le nom de Convention de Londres. Celle-ci a interdit l'immersion d'un certain nombre de déchets spécifiés dans une annexe. Le Protocole de Londres, qui a permis de moderniser la Convention, a vocation à la remplacer un jour.

Du 19 au 23 septembre, les États contractants à la Convention et au Protocole de Londres se réunissent au siège de l'OMI dans le cadre de la 38ème Réunion consultative des Parties contractantes à la Convention de Londres et de la 11ème Réunion des Parties contractantes au Protocole de Londres. Cliquez ici pour consulter les photos.

À l'occasion des célébrations du vingtième anniversaire du traité, organisées au siège de l'OMI le lundi 19 septembre, les délégués ont été invités à observer les peintures gagnantes du concours national de peintures d'enfants, organisé par le Mexique et portant sur le thème « l'enfance et la mer. » Cliquez ici pour consulter les photos. 

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