La deuxième phase du projet pour le recyclage sûr et écologiquement rationnel des navires au Bangladesh (SENSREC) a été lancée à l'occasion d'une réunion organisée dans la capitale du pays, Dacca. Elle s'appuiera sur le succès de la phase précédente.
La deuxième phase du projet pour le recyclage sûr et écologiquement rationnel des navires au Bangladesh (SENSREC) a été lancée à l'occasion d'une réunion organisée dans la capitale du pays, Dacca. Elle s'appuiera sur le succès de la phase précédente.
Le 26 novembre dernier, la deuxième phase d'un projet mis en œuvre par l'OMI pour le recyclage sûr et écologiquement rationnel des navires au Bangladesh (SENSREC) a été lancée lors d'une réunion organisée à Dacca (Bangladesh) en présence des parties prenantes. Cliquez ici pour visualiser les photos.
D'une durée de 19 mois, le projet est financé à hauteur de 1,1 million de dollars par le Gouvernement norvégien. Il a pour principal objectif de renforcer les capacités nationales afin d'aider le pays à établir une feuille de route de réformes juridiques, politiques et institutionnelles qui permettra d'accompagner le Bangladesh dans le processus d'adhésion à la Convention internationale de Hong Kong pour le recyclage sûr et écologiquement rationnel des navires – également connue sous le nom de Convention sur le recyclage des navires. Le projet prévoit par ailleurs de former les parties prenantes grâce à un système de formation performant.
La phase II du projet SENSREC s'appuiera sur le succès de la phase I. Cette dernière a en effet permis de réaliser des études économiques et environnementales sur le recyclage des navires au Bangladesh, de mettre au point des supports de formation et des plans de renforcement des capacités, et d'entreprendre des travaux préliminaires visant notamment à mettre en place des installations consacrées au traitement, au stockage et à l'évacuation des déchets dangereux provenant des opérations de recyclage.
Au cours de la réunion de Dacca, Son Excellence Mme Sidsel Bleken, Ambassadrice de Norvège au Bangladesh, a mis l'accent sur l'ampleur des progrès réalisés jusqu'à présent ainsi que sur le soutien accordé au projet par le Royaume de Norvège.
« La première phase du projet a permis de réaliser d'importants progrès concernant l'élaboration de normes environnementales, sécuritaires et sanitaires et la mise en place de programmes de formation appropriés destinés aux acteurs du secteur, et notamment à ses travailleurs. La Norvège se réjouit de pouvoir lancer la deuxième phase du projet et de continuer à aider le Bangladesh à satisfaire aux dispositions de la Convention de Hong Kong. Tout cela a pu être possible grâce aux efforts conjoints du Gouvernement bangladais, du secteur du recyclage des navires et de plusieurs armateurs internationaux », a-t-elle expliqué.
Le Bangladesh est l'un des cinq plus grands États recycleurs au monde en volume, aux côtés de la Chine, de l'Inde, du Pakistan et de la Turquie. Ensemble, ces cinq pays représentent 98 % des activités de recyclage recensées dans le monde1. Le secteur du recyclage des navires est essentiel pour l'économie locale et permet de produire de grandes quantités d'acier et d'autres matériaux qui sont ensuite recyclées et revendues.
Phase II du projet SENSREC
Cette deuxième phase du projet SENSREC continuera d'aider le Bangladesh à satisfaire aux prescriptions internationales et à adhérer au traité de l'OMI relatif au recyclage des navires – la Convention internationale de Hong Kong pour le recyclage sûr et écologiquement rationnel des navires.
La Convention établit des normes internationales pour le recyclage des navires. Une fois en vigueur, elle permettra de s'assurer que les navires recyclés, après avoir atteint la fin de leur durée de vie, ne présentent pas de risques inutiles pour la santé et la sécurité de l'homme ou pour l'environnement.
La phase II permettra en outre de soutenir le pays dans le renforcement de ses capacités en vue d'élaborer et de mettre en œuvre une feuille de route de réformes juridiques, politiques et institutionnelles pour accompagner le Bangladesh dans le processus d'adhésion à la Convention de Hong Kong. Par ailleurs, toujours dans le cadre du projet, diverses parties prenantes suivront une formation en vue de jeter les bases d'un programme de formation efficace et durable au sein du secteur bangladais du recyclage des navires.
Le projet s'appuie sur deux principaux modules de travail. Le premier module se concentre sur le renforcement des capacités nationales pour préparer l'adhésion du pays à la Convention sur le recyclage des navires. Cela se fera en établissant des liens entre les trois activités suivantes : l'évaluation de la situation actuelle ; l'étude des meilleures pratiques actuellement en vigueur dans les autres États recycleurs ; et l'identification de recommandations et d'une feuille de route visant à accompagner le Gouvernement bangladais dans le processus d'adhésion à la Convention.
Le second module dispensera des activités pilotes de formation ciblées, destinées à diverses parties prenantes, en accord avec les prescriptions de la Convention de Hong Kong, établira un système solide de gestion de la formation et de gouvernance et dispensera des formations destinées à diverses parties prenantes et à la main-d'œuvre concernée. En outre, deux ateliers de formation soutenus par les Secrétariats des Conventions de Bâle, de Rotterdam et de Stockholm (BRS) – les instruments visant à protéger la santé humaine et l'environnement contre les produits chimiques et les déchets dangereux – porteront sur les questions de gestion des déchets.
En tant qu'agent de réalisation et d'exécution du projet, l'OMI collaborera étroitement avec le Ministère de l'industrie du Bangladesh. De son côté, le Gouvernement de la République populaire du Bangladesh agira en qualité de partenaire d'exécution national.
La phase II du projet est financée par le Ministère des affaires étrangères du Royaume de Norvège par l'intermédiaire de son Ambassade à Dacca, la capitale du pays. Le budget alloué au projet, d'une durée de 19 mois, s'élève à 9 millions de couronnes norvégiennes, soit environ 1,1 million de dollars. L'accord de financement conclu entre l'OMI et la Norvège a été signé le 24 novembre 2017.
D'autres partenaires internationaux comme le Secrétariat des Conventions BRS, l'Organisation internationale du Travail (OIT) et l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) participeront également au projet SENSREC.
1 Calcul de la capacité de recyclage requise pour satisfaire aux conditions d'entrée en vigueur de la Convention de Hong Kong (MEPC 73/INF.2)
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