Des combustibles à faible et à zéro teneur en carbone aideront le secteur maritime à atteindre ses objectifs de réduction des GES.

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​Le colloque a permis d'aborder des enjeux ​tels que la sécurité, la réglementation, le prix, la disponibilité des infrastructures , les émissions, les contraintes de la chaîne d'approvisionnement et les obstacles à l'adoption.

Un colloque virtuel organisé par l'Organisation maritime internationale (OMI), les 9 et 10 février 2021, a permis de faire le point sur les options de carburants à faible teneur en carbone ou à zéro émission, qui permettront d'assurer la décarbonisation des transports maritimes.

Des représentants de l'industrie et des gouvernements ont présenté les différents carburants qui s'offrent aux armateurs et aux exploitants de navires et qui permettront au secteur maritime d'atteindre les objectifs fixés dans la Stratégie initiale de l'OMI concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant des navires.

Le colloque a permis d'analyser les aspects techniques de divers carburants à faible teneur en carbone ou à zéro émission de carbone, en plus de se pencher sur des enjeux tels que la sécurité, la réglementation, le prix, la disponibilité des infrastructures, les émissions, les contraintes de la chaîne d'approvisionnement et les obstacles à l'adoption.

Des experts provenant de partout dans le monde ont présenté l'état des recherches et des innovations de pointe sur une vaste gamme de combustibles de substitution. Parmi les options qui font déjà l'objet d'essais à bord des navires, on compte l'hydrogène, l'ammonium et le méthanol. La propulsion éolienne a également été abordée. 

De nombreux intervenants ont fait part des leçons pratiques tirées de l'utilisation des combustibles de substitution présentement disponibles, tels que le gaz naturel liquéfié et les biocarburants, tout en soulignant le potentiel de réduction supplémentaire des émissions de GES associé avec leur utilisation (par exemple, la réduction des émissions de méthane ou l'augmentation de l'utilisation du biogaz).

« Afin de mener les transports maritimes vers un avenir à faible et à zéro carbone, nous aurons besoin de nouvelles technologies, de nouveaux carburants et d'innovations », a déclaré le Secrétaire général de l'OMI, Kitack Lim, dans son discours d'ouverture. Des travaux de recherche et développement prometteurs sur les combustibles marins à faible et à zéro teneur en carbone sont déjà en cours.

« L'OMI veut accélérer ces initiatives en offrant un forum mondial pour le partage des connaissances, la promotion de la recherche et développement et la mise en place de partenariats entre les parties prenantes, le public et le secteur privé, non seulement dans le secteur maritime et portuaire mais incluant également les banques privées et de développement et les universités à l'échelle internationale, nationale et locale », a déclaré M. Lim.

L'importance de la sécurité

Le colloque a mis en lumière l'importance de discuter et de répondre aux préoccupations de l'industrie concernant la sécurité de l'utilisation, du soutage et du stockage des nouveaux carburants, en tenant compte des caractéristiques de chaque combustible. Plusieurs intervenants ont souligné la nécessité d'intensifier les efforts pour développer davantage le Recueil international de règles de sécurité applicables aux navires qui utilisent des gaz ou d'autres combustibles à faible point d'éclair (Recueil IGF), afin de suivre le rythme de l'arrivée de nouveaux carburants sur le marché.

Le Sous-comité du transport des cargaisons et des conteneurs (CCC) de l'OMI est responsable du Code IGF. Les travaux d'amendements et de mise à jour du Code se déroulent en grande partie au sein de ce Sous-comité, en coopération avec d'autres entités de l'OMI lorsque cela est nécessaire. Les États Membres sont encouragés à partager des renseignements avec le Sous-comité CCC afin de s'assurer que les discussions techniques se tiennent sur des bases solides.

Le colloque a aussi mis en lumière l'importance de la formation des équipages sur la manipulation sûre des combustibles de substitution, puisque chaque combustible présente des caractéristiques différentes en matière de température, de viscosité, de stockage à bord et de fonctionnement des moteurs.  

Approche collaborative

Les partenariats entre les parties prenantes ainsi qu'une politique et une réglementation internationale claires ont été identifiés comme des facteurs clés pour progresser vers la décarbonisation des transports maritimes internationaux.

L'OMI veut s'assurer qu'aucun pays ne soit laissé pour compte lors de la transition énergétique et s'efforce de faire en sorte qu'il existe de multiples possibilités pour l'échange d'informations entre les États Membres. L'OMI jouera un rôle prépondérant à titre d'organisme mondial de réglementation des transports maritimes, et également en tant que promoteur et coordinateur d'initiatives liées aux combustibles de substitution à faible ou à zéro émission de carbone.

« Nous ne devons pas oublier que la transition énergétique des transports maritimes représente à la fois une nécessité et une occasion », a affirmé le modérateur du colloque, Sveinung Oftedal. « La décarbonisation des transports maritimes est l'affaire de tous et la coopération au sein de la communauté maritime et au-delà sera essentielle pour réussir. L'OMI continuera à être une plateforme mondiale pour le partage des connaissances et la promotion des combustibles de substitution. »

Téléchargements

Cliquez ici pour consulter la page web dédiée au colloque, incluant les présentations.

Cliquez ici pour consulter le discours du Secrétaire général de l'OMI, Kitack Lim.

L'enregistrement du colloque est disponible sur la chaîne YouTube de l'OMI: jour 1 et jour 2