Projet de la mer Rouge
Février 2021 - Novembre 2026
Reliant stratégiquement l'Europe et l'Asie, la mer Rouge s'étend du canal de Suez au golfe d'Aden en passant par le détroit de Bab el-Mandab. Ses eaux constituent l'une des routes maritimes les plus importantes pour le commerce mondial, et elles offrent également d'immenses possibilités de développement et de prospérité dans la région.
Toutefois, l'instabilité régionale croissante, les conflits, la piraterie et la criminalité transnationale organisée mettent en péril la liberté de navigation des navires transitant par ces eaux et limitent les investissements dans les infrastructures portuaires et le commerce maritime.
Pour relever ces défis, le Programme régional pour la sûreté maritime dans la zone de la mer Rouge, financé par l'Union européenne, a été lancé en février 2021. Dans le cadre de ce programme, l'OMI mène des actions coordonnées avec l'Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL), l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), afin de soutenir les pays participants, à savoir Djibouti, l'Éthiopie, la Somalie, le Soudan et le Yémen. Le programme vise à renforcer les capacités et à promouvoir des normes de sécurité et de sûreté adéquates pour les autorités chargées de faire respecter la loi dans les domaines maritime, portuaire et terrestre, le dialogue régional au niveau opérationnel sur la base d'une bonne connaissance du domaine maritime (MDA), conformément aux objectifs de la Stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans - horizon 2050.
Domaine de résultats de l'OMI
La sûreté maritime et portuaire est essentielle pour préserver le commerce mondial, protéger le personnel et les biens, prévenir le terrorisme et la contrebande, et préserver le milieu marin.
Le domaine de résultat de l'OMI vise à améliorer la sécurité des ports et la sécurité de la navigation dans la région, en suivant des plans d'action sur mesure pour renforcer la sûreté maritime au niveau opérationnel et stratégique, en travaillant en étroite collaboration avec un réseau très engagé de parties prenantes régionales, y compris les administrations maritimes de Djibouti, de l'Éthiopie, de la Somalie, du Soudan et du Yémen.
Au niveau opérationnel, les travaux de l'OMI se concentrent sur la mise en œuvre des prescriptions fonctionnelles du Code ISPS pour les installations portuaires, telles que l'aide à la réalisation d'une évaluation de la sûreté de l'installation portuaire (PFSA), l'élaboration d'un plan de sûreté de l'installation portuaire (PFSP) qui devrait normalement inclure les menaces identifiées en matière de sûreté maritime, la formation des agents de sûreté de l'installation portuaire (PFSO), du personnel portuaire chargé de tâches spécifiques liées à la sûreté (PPSD), les exercices et les entraînements.
Au niveau stratégique, l'OMI se concentre sur le renforcement du cadre juridique national relatif aux instruments de l'OMI traitant de la sûreté maritime. Un accent particulier est mis sur le soutien au processus de rédaction de la législation pour favoriser la transposition dans le droit intérieur du chapitre XI-2 de la Convention SOLAS et du Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires (Code ISPS), y compris les mesures de contrôle et de conformité.
Étant donné que la réponse aux risques nationaux en matière de sûreté maritime doit avoir multiples facettes, et doit être cohérente et intégrée, nous proposons également de soutenir la création d'une démarche mobilisant l'ensemble des pouvoirs publics en matière de sûreté maritime, réunissant des organisations gouvernementales civiles et militaires pour discuter des forces et des faiblesses de la sûreté nationale, des chevauchements et des lacunes, par l'intermédiaire du Comité de la sécurité maritime. Nous apportons également notre soutien à l'élaboration d'une stratégie nationale de sûreté maritime, fondée sur une démarche mobilisant l'ensemble des pouvoirs publics qui permet aux États Membres, grâce à une bonne gouvernance, de s'approprier pleinement leurs besoins en matière de sûreté.
Pays participant au projet
Djibouti, Éthiopie, Somalie, Soudan et Yémen.
Ateliers et manifestations
Des ateliers et le soutien ciblé de spécialistes qui sont dispensés par l'OMI à ce jour et prévus portent sur les sujets suivants :
mise en place d'un cadre juridique qui donne pleinement et entièrement effet aux instruments de l'OMI traitant de la sûreté maritime ;
mise à jour des connaissances nécessaires à l'exercice des fonctions conformément aux principaux instruments de l'OMI sur la sécurité et la sûreté de l'OMI : la Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (Convention SOLAS) ; le chapitre XI-2 du Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires (Code ISPS) ; le Code maritime international des marchandises dangereuses (Code IMDG) ; et le Recueil de directives pratiques OMI/OIT sur la sûreté dans les ports ;
formation des représentants de l'autorité désignée et des agents de sûreté des installations portuaires à la réalisation d'une évaluation de la sûreté de l'installation portuaire (PFSA) et à l'élaboration de plans de sûreté de l'installation portuaire ;
élaboration d'une démarche mobilisant l'ensemble des pouvoirs publics en matière de sûreté maritime, en réunissant les parties prenantes pour souligner l'importance d'une collaboration entre plusieurs agences et d'une participation et d'un engagement actifs de toutes les parties prenantes en vue d'une application efficace des mesures de sûreté maritime.
Voir la section des nouvelles pour les dernières activités de formation organisées.